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Darkthrone
Transilvanian Hunger
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le 27 Novembre 2022 par BLUEMASK


Le Black Metal n'est pas ma came, j'avoue ne pas y connaître grand chose et d'ailleurs préférer découvrir et creuser d'autres sillons... Déjà que KISS et MERCYFUL FATE me font doucement sourire niveau make-up donc à ce niveau..., et musicalement, j'ai finalement l'extrémisme léger, et dans ce domaine je préfère les décharges brutales du Grind aux caricatures ridicules du Black.
Mais enfin, j'avoue tout de même avoir adoré le dernier SETH, attiré d'abord par la pochette, comme au bon vieux temps, donc je me suis décidé à écouter un truc des origines, à priori influence du groupe français.
Verdict : musique linéaire et minimaliste mal produite, pas produite du tout, avec un son dégueulasse. Et pourtant, j'avoue qu'il y a un truc, ce truc que je cherchais : une ambiance non pas brutale, non pas bourrine, mais violente, surtout malsaine et quelque part une vraie mélancolie tout du long. Une melancolie qui vient des harmonies de guitares, finalement assez mélodiques, de la repetitivité des plans, de ce son sourd, de la voix de gargouille égorgée, de l'absence totale de second degré...
Au final, non, je n'adore pas, toujours pas, mais je comprends le délire. Un peu, parfois, dans un certain contexte.

le 04 Septembre 2022 par QUELQUEDEUX


Probablement l'album le plus connu du groupe,

Problème: tout comme le Blues, c'est génial quand on le découvre, de moins en moins quand on en a fait le tour quelques fois. Parce que, tout comme le Blues, dès que vous avez entendu les premières secondes d'un morceau, vous pouvez considérer que vous l'avez entendu en entier. Si le minimalisme n'est pas votre truc, je n'irais pas jusqu'à vous conseiller de passer votre chemin, mais sachez qu'il y aura zéro surprises. Ce minimalisme sera d'ailleurs poussé encore plus loin sur l'album suivant (dans mes souvenirs, mais je le réécouterai avant de commenter). Certains morceaux sont assez accrocheurs ("Transilvanian Hunger", "Skald Av Satans Sol"), d'autres sont presque des caricatures ("I En Hall Med Flesk Og Mjød").

Je n'entends pas vraiment de violence ou de brutalité sur cet album, mais bon, j'en ai entendu d'autres aussi.

Quelques divagations sur la production: le son de cet album joue évidemment pour beaucoup dans l'atmosphère que DARKTHRONE y tisse, et la sauce n'aurait certainement pas aussi bien pris avec une production différente. Il se rapproche pour moi, même s'il est meilleur, de la qualité téléphonique. Cette perception donne une autre dimension à l'album: on imagine une œuvre perdue, dont il ne nous reste comme témoignage qu'une retransmission de mauvaise qualité, et on se prend un peu à fantasmer plus ou moins consciemment sur ce qu'aurait été l’œuvre réelle, un peu comme tous ces enregistrements de la première moitié du siècle passé dont le son est aussi calamiteux mais dont on (re)découvre toute la richesse et la profondeur quand on entend des musiciens contemporains les réinterpréter. Pour aller à l'autre extrême, ça me rappelle aussi l'album "Goétie" d'AKITSA, dont le son est encore plus calamiteux mais qui fait justement que la goétie opère et qu'on tolère leurs multiples ratures techniques; parce que lorsqu'on écoute les compositions en live avec un son correct, on se rend compte à quel point tout cela est creux. Les musiciens de DARKTHRONE sont, eux, capables de répéter un riff simple sans se planter, mais je ne suis pas certain que l'album aurait résisté à cet éclairage sonore révélateur.

Bref, un classique sur lequel les fans du genre se doivent de se pencher, mais pas pour tout le monde même parmi ce public restreint. Peut-être à réécouter en hiver, dans une forêt sombre et enneigée, et tout ça ...

le 07 Août 2016 par CLANSMAN57


"Transilvanian Hunger", c'est un peu comme certains albums de MANOWAR.
Les Américains renvoient au tapis presque tous les groupes donnant dans l'épique, car peu nombreux sont ceux qui sont capables de dégager une telle puissance avec un certain minimalisme.
Sonner puissant avec pas grand chose... la grande classe!

DARKTHRONE, sur cet album, dégage une ambiance "nuit noire hivernale" à l'aide de riffs simplistes, un blast pratiquement en continu à la batterie et une voix de possédé qui fait froid dans le dos.
Et c'est tout.

Les riffs sont d'une efficacité redoutable...
Ils font partie des meilleurs que j'ai pu entendre.
Simples donc et répétitifs, mais également hypnotiques, dressant presque à eux seuls cette ambiance froide comme la mort.
Comprendre par là qu'ils n'ont pas besoin de multiples couches de claviers pour tisser un univers malsain et haineux.
Ils distillent de l'effroi et même de la tristesse, peut-être bien les deux en simultané.

Bref, DARKTHRONE ou le MANOWAR du Black Metal.
Et peut-être bien le meilleur groupe du genre.









le 07 Novembre 2015 par THORWALD


Lac Sognsvann, environs d'Oslo

En ce début de novembre, l'air lourd et humide caresse un visage crispé par la fatigue. Il est 17h, mais le crépuscule a déjà atteint sa phase terminale. Les sombres reflets des pins englués dans la brume dansent lentement sur l'eau. La ville n'est pas bien loin mais la nature norvégienne s'impose pleinement aux sens et à la pensée du marcheur. Les premières notes de "Transilvanian Hunger" résonnent...

J'ai la chance de faire mon année Erasmus en Norvège. Je ne me considère pas comme étant "fan" de Black, mais mon adoration pour WINDIR a fortement contribué à orienter mon choix d'étude vers ce pays. Forcément, vivant au pays de Fenriz & co, je me suis senti un peu obligé d'approfondir ma culture Black.

Avec sa pochette effroyable, "Transilvanian Hunger" ne pouvait constituer que l'unique début légitime. J'ai le sentiment que cet album capte l'essence du genre, par ces riffs linéaires et torturés, cette voix glaçante ou cette batterie inépuisable. Et puis il y a ce son, total et unique. Jamais production n'a été aussi noire. L'écoute d'un tel album, d'une intensité fulgurante, a pris tout son sens au bord de ce lac.

Je reprocherai quelques longueurs en fin de skeud, des titres comme "I En Hall Med Flesk Og Mjod" ou "As Flittermice As Satans Spys" étant peu marquant et trop répétitifs. On sent aussi que Varg rôde dans les parages, cf la petite remarque raciste à la fin de "Over fjell og gjennom torner". Cette obsession de la "race" et/ou de la nation menacées est navrante et malheureusement il s'agit d'un fantasme trop souvent présent dans le genre. Enfin, ce 4ème opus requière en ce qui me concerne un certain état d'esprit pour pleinement l'apprécier. C'est pas le genre de truc que je me mets sous la douche quoi.

Mais ce n'est pas trop grave. DARKTHRONE nous accouche en 1994 d'un fascinant concentré de noirceur, de tristesse et de haine. Une sorte de tragédie magnifiée. Comme dirait Roger, "c'est pas banal".

4,5/5 (+0,5 pour la pochette, de l'art à elle toute seule)

Morceaux préféré: "Transilvanian Hunger"
Tueries: "Skald Av Satans Sol", Slottet I Det Fjerne", En As I Dype Skogen"
Mouais: "I En Hall Med Flesk Og Mjod", "As Flittermice As Satans Spys"


le 25 Août 2015 par NARCHOST


Peut être l'album du genre le plus connu. Mais le "problème" c'est que c'est aussi un des meilleurs du genre (comme le précédent que je cite toujours). Plus qu'une valeur sure, c'est LA valeur sure du Black. A défaut d'utiliser encore l'adjectif indispensable, je dirais : à posséder pour tous les fans du genre. Ou alors, à écouter pour savoir si vous aimez le Black et ce qu'est vraiment ce style. Le mètre étalon quoi.
Ne cherchez pas ailleurs, tout est là.
5/5.













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