Bon d'accord, ce nouveau DARKTHRONE est loin de tenir la comparaison avec son délicieux prédécesseur (qui est à mon avis un des joyaux de la discographie du groupe) : moins fun, plus guindé, plus monotone... Il est vrai que les morceaux sont souvent un peu trop longs (mais tout cela est relatif : qu'on se souvienne des fantastiques treize minutes de "Leave No Cross Unturned", qui en paraissent deux et gardent en prime un prononcé goût de reviens-y). Ne nous mentons pas.
Mais quand même ! Il faut être d'humeur bien sinistre pour ne pas entendre la qualité des riffs qui bardent cet album, pour ne pas laisser échapper un frisson de contentement en retrouvant la frappe jouissive du père Fenriz et les râles méphitiques de son acolyte.
Un album de routine, peut-être un peu paresseux, qui n'a en tout cas aucune raison de surprendre ceux qui suivent le duo depuis son coming-out keupon des années 2000 : c'est toujours la même science du riff 80s qui est à l’œuvre (si tant est que DARKTHRONE ait jamais joué une autre musique, "Soulside Journey" excepté), qui ravira les amateurs et continuera d'indifférer les autres.