Débutant sur une intro superbe et un tantinet celtique, Pile Of Skulls amorce la deuxième période de RUNNING WILD, qui compose désormais une musique plus rapide, qui donne la parole à une double grosse caisse bien plus bavarde qu’auparavant. RUNNING WILD bastonne méchamment, balançant quelques une des rythmiques les plus sauvages depuis sa création - ce qui colle finalement plutôt bien avec la thématique générale de l’album (la condamnation de toutes les grandes institutions et de tous ces individus responsables depuis toujours et encore aujourd’hui de la mort d’innombrables personnes, autant dire qu’il y a de quoi faire et écrire…) – cédant à l’excitation de la vitesse, sans pour autant négliger les titres plus mid-tempos, les morceaux vifs et Heavy dont il a le secret, et les inévitables mélodies remuantes, presque guillerettes, qui apposent définitivement la signature RUNNING WILD (notamment sur « Lead Or Gold »). Pile Of Skulls est un album très recommandable, complet et varié dans l’utilisation des tempos, et que j’affectionne particulièrement (presque autant que Port Royal et Death Or Glory), notamment grâce à l’épique « Treasure’s Island », inspiré du célèbre roman de Stevenson, qui dévide ses onze minutes glorieuses à grands renforts de chœurs tapageurs et de refrains absolument privés de finesse ! On s’en fout, c’est efficace, ça remue, on gueule à tue-tête sans s’attarder sur tel ou tel détail. C’est RUNNING WILD, et c’est vraiment jouissif si vous aimez le style ! Foncez !
