Douzième album studio en date, Victory est un peu à part. Un, il conclut la trilogie commencée avec Masquerade. Deux, il dévoile un visage un peu différent de RUNNING WILD : a l’opposé de la virulence de Masquerade, Victory se caractérise par une optique plus mélodique, mettant l’accent sur les mid-tempos. Bien sûr, comme sur chaque album du groupe, on retrouve ces immanquables titres classiques et directs, dans la grande tradition RUNNING WILD – « When Time Runs Out », « The Hussar », l’épique « Tsar » - mais le groupe a ici opté pour une approche plus soignée, presque groovy par instant, ainsi qu’en atteste par exemple « Fall Of Dorkas »… Ca surprend un petit peu au début mais bien vite, au détour de telle ligne vocale ou de telle lead de guitare, on se plaît à surprendre la griffe inimitable du groupe, ce chant atypique et puissant, ces guitares tantôt dures, tantôt virevoltantes, et cette rythmique d’airain. RUNNING WILD reste RUNNIG WILD, mais étale ici sa capacité à promener son inspiration dans le cadre limité mais pas limitatif de sa musique, et c’est déjà pas si mal. En définitif, un album fort agréable et différent, pour planter le point final de cette trilogie démarrée sur les chapeaux de roue, poursuivi sur un compromis plus confortable d’écoute, et s’achevant sur une note un poil plus originale. A essayer pour les personnes qui pensaient que RUNNING WILD ne pouvait pas étonner, même si il me faut, avec objectivité, ajouter le terme « relatif »…
