Tiens, je vais me permettre de re-commenter cet album, histoire d'étoffer un peu mon avis, qui va une nouvelle fois rejoindre celui de Possopo: "le plus grand album de death-metal de la création". Hé bien c'est ce que je pense aussi.
Tout d'abord, il est nécessaire de noter les différences entre Altars of Madness et celui-ci. Très rares sont les groupes dans le genre qui se sont montrés aptes à évoluer. Altars très direct, trempé dans le thrash morbide (une aura assez "années 80", je ne sais pas pourquoi d'ailleurs), Blessed se dévoile le long de nombreuuuses écoutes.
Un sens incroyable du riff, oui. Un riff de mort, hein, quelque chose de bien crado, une bonne bouffée de vapeurs stomachales, mais un riff intéressant, développé sous plusieurs tonalités le long de l'album. Un riff souvent complexe, pas compliqué, mais travaillé. A ce propos, le travail de composition de Trey sur cet album est assez inouï, jamais ces bizarreries guitaristiques sorties de nulle part n'ont su mieux m'interroger.
Pete Sandoval est...également incroyable (il le sera également sur Covenant)...son jeu de batterie, très loin de la monotonie actuelle dans le death...à se délecter. Quelle précision, putain.
C'est bien grâce à ces deux personnages que l'ambiance UUUUUULTRA lourde du quartette se développe aussi bien. Les chutes de rythme et les accélérations. Mais les interludes également. Les voici enfin, donnant du corps à l'ensemble, achevant de placer MORBID ANGEL complètement au-dessus des autres.
A cause de ce travail incroyable, de la richesse musicale, du soin apporté aux textes, au visuel, Blessed Are the Sick devient LE véritable album de death-metal.
(alors, ça peut s'expliquer avec des mots, comme je viens de le faire, mais ça peut aussi s'expliquer avec la nuque hein. Quand "Fall from Grace" déboule, ça met tout le monde d'accord)
Autre information, je commentais déjà (ou pas déjà, mais c'est pour faire référence à mon précédent commentaire) mon intérêt pour la conclusion de "Blessed are the Sick / Leading the Rats". Aujourd'hui encore, elle ne dépareille pas, et cette mélodie est une des choses les plus étranges et les plus envoûtantes qu'il m'ait été donné d'entendre.
Et David Vincent continue de cracher à la gueule, évidemment.