Je n'aime pas le Death Metal.
Vous n'avez jamais trouvé ce style bourrin, décérébré et surtout sans âme ?
Une batterie monolitique vous détruisant un neurone à chaque frappe.
Un hurleur bestial, plus proche du taureau égorgé que de l'humain.
Et des guitares/basses écrasantes et assommantes.
Au bout de vingt minutes, cette musique est épuisante, très épuisante.
Etroit d'esprit ? Peut-être ? Sûrement.
Et à un funeste jour, j'ai glissé cette noire galette dans mon lecteur par pure curiosité.
Le soleil s'est éteint, une aura rouge me submerga, le sang, la maladie et les flammes m'envahirent !
Je me suis extasié sur cette malsaine musique ! Cette ambiance pestiférée !
J'aurais voulu sacrifier des vierges aux Sumériens !
Là où nombre de disques de Metal extreme ne sont que des suites de pistes brutales mono-neuronales au même rythme, MORBID ANGEL sait jouer avec différents tempos, différentes vitesses, différentes ambiances. Cette fureur sur "Thy Kingdom Come / Unholy Blasphemies / Abominations", le plus lent mais tellement poisseux "Blessed Are The Sick/Leading The Rats" et ses sublimes dernières notes. Que de superbes interludes, qui aérent la musique tout en la rendant plus sombre et dérangeante. Je pourrais et j'aimerais développer tellement plus.
Un disque qui n'est pas épuisant, qui surprend l'auditeur que je suis et qui l'emporte !
Alors oui j'ai hurlé telle une bête avec David Vincent, je me suis agenouillé devant les soli démoniaques de Trey Azgathoth et mon coeur battait avec le jeu sinistre et intelligent de Pete Sandoval.
Un disque malsain et magnifique.
Et le Death Metal m'a montré une autre couleur.