Il est vrai que Messiah Marcolin ne fut qu'un chanteur parmi d'autres dans l'histoire de CANDLEMASS, mais il a quand même particulièrement marqué l'histoire du groupe de par son charisme. Cependant, les autres vocalistes étaient également très bons.
Le problème de ce nouvel album, c'est que justement je suis vraiment pas fan de Robert Lowe, je le trouve tellement en dessous d'un Marcolin, Langquist ou Vikstrom. La 1ere reflexion que je me suis faite : "mais pourquoi ont-il pris un chanteur de heavy classique??". On m'a ensuite soufflé à l'oreille que Lowe faisait parti d'un groupe de doom assez réputé depuis une dizaine d'années. Certes. Ca n'empêche que pour moi il a une voix heavy très classique, du coup, CANDLEMASS y perd un peu de son identité et sa force. D'ailleurs, les deux réinterprétation des vieux classiques "solitude" et "At the gallow end" en bonus track prouvent que Lowe n'apporte rien de plus par rapport à ses prédecesseurs.
On ajoute à ça le son un peu crade qui là encore ne me plait pas vraiment, et l'absence totale de la touche épique qui a souvent caractérisé le groupe (mais ça c'était prévisible). Et l'album est un peu trop long également. Bref, pas mal d'éléments qui font de ce King of the grey Islands une vrai déception.
Mais ne condamnons pas trop vite cette galette. Car des qualités, cet opus n'en est point dépourvu. Le songwriting est toujours là et Leif Edling prouve qu'il a encore beaucoup de choses à dire. Le ton est ici très doom (heu logique en fait), avec toujours les références éternelles à Black Sabbath et son "electric funeral".
Mais surtout sur ce nouvel album, qui aurait sans doute gagné à être un peu raccourci, on peut trouver de grands titres qui ont tout de futurs classiques, comme le superbe "Embracing the Styx". C'est pourquoi j'accorderai quand même un 3/5, car malgré tous ses défauts l'album reste bon.