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Judas Priest
Unleashed In The East
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le 01 Avril 2022 par CHRISNAKE


Je le répète et le redis au niveau du prétendu faux Live et des rumeurs, le producteur l'a bien expliqué : ce Live a bien été enregistré sur deux dates de la courte tournée japonaise. Halford était enrhumé et mécontent du résultat : il a refait la prise vocale en enfilade dans un parc avec un studio mobile, pour les instruments, les panoramiques (stéréo) et des effets ont été ajoutés. Bien sur il manque la moitié du concert et l'ordre de la setlist n'est pas respecté. Ces concerts sont disponibles en bootlegs ou sur YouTube.

le 30 Mars 2022 par SWISSIDOL


Non mais qu'est ce que c'est que ce... "live" ? Je mets les guillemets à dessein tant cela sent l'arnaque à plein nez. On n'entend même pas de cris de la foule avant "Exciter" ! Le tout sonne froid et on sait tous aujourd'hui que (au moins) Halford a tout refait en studio. Reste quelques bons titres ("Exciter", "Manalishi", "Ripper") mais on est loin de l'excitation provoquée par "Alive !" de KISS (trafiqué mais réussi, lui), "Live After Death" de MAIDEN ou "Made In Japan" de DEEP PURPLE.

le 28 Décembre 2021 par MOI


35 ans après ma première écoute de cet album, j'ai toujours la même émotion :
SUBLIME !!
Il n'a pas vieilli, toujours aussi puissant et émouvant malgré ce qui a suivi (METALLICA, RATM...).
Les petites polémiques sur le Live réel, on s'en fout, seul le résultat compte. Alien c'était bien fait avec de la colle et des abats pourtant il fait encore flipper !

le 12 Avril 2020 par LE MOUNGEPEDOUN


En matière de Live", ce JP fait l'unanimité ; pas besoin d'être accro au Heavy Metal pur jus pour reconnaître qu'un tel disque fait du bien au moral quelque soit l'humeur du jour ; bravo messieurs !

le 28 Octobre 2019 par FREDIAN


Après dix ans d'existence et autant d'années d'expérience "live" (le groupe avait déjà écumé de nombreuses scènes britanniques sur plusieurs tournées avant de sortir son premier album studio en 1974), et auréolé de quatre albums d'affilée quasi-irréprochables, JUDAS PRIEST enregistre son premier album live au cœur d'une quadruple tournée gargantuesque ("Stained Class Tour", "X Certificate Tour", "Hell Bent For Leather Tour" et "Unleashed In The East Tour"), entaméee en Janvier 1978 et achevée en Décembre 1979, qui voit le groupe défendre deux albums (puis trois avec le Live) d'affilée. Le "Stained Class Tour" est l'occasion pour eux d'une première tournée en Asie (enfin au Japon). Ce sera lors de leur seconde visite au pays du soleil levant ("Hell Bent For Leather Tour") qu'ils décideront d'enregistrer ce "Unleashed In The East".

Cet album live marque aussi le début de la collaboration du groupe avec le producteur Tom Allom (c'était l'ingénieur du son des trois premiers albums de BLACK SABBATH), qui durera une décennie. Il confère à ce "Live In Japan" un son net, tranchant, agressif et puissant - (Heavy) Metal en somme ! - qui retranscrit bien l'énergie que le groupe insuffle avec frénésie et passion à ses morceaux qui prennent ainsi une toute autre dimension ici (du monstrueux "Exciter" en ouverture au géant "Sinner" en passant par tous les titres de "Sad Wings Of Destiny" qui subissent un sacré lifting) parfois en perdant peut-être quelque peu leur magie d'origine ("Victim Of Changes" mais cette version-là est tout de même énorme). JUDAS PRIEST n'oublie pas de montrer qu'il sait s'approprier une chanson qu'il n'a pas écrite comme en témoignent les versions survitaminées de "Diamonds..." et "The Green Manalishi...") dont le potentiel live est parfaitement exploité.

JUDAS PRIEST avait rendu sa musique plus agressive sur ses deux derniers opus ; sur ce Live, ils enfoncent le clou et semblent déjà tournés vers les 80s qui les verront s'établir comme groupe-référence de la scène Heavy Metal. Les trois-quarts d'heure de musique du pressage "normal" d'origine passent à une vitesse folle (la plupart des chansons sont jouées un peu plus vite que leurs pendants studio), les neuf titres s’enchaînent rapidement (quasi aucune interaction avec le public entre les chansons, pas d'interludes) comme si le groupe avait voulu nous tenir en haleine jusqu'au bout. Musicalement ça envoie, c'est très incisif (il n'y a pas de ballade malgré le talent du groupe dans cet exercice), Rob déchire tout sur son passage, jusqu'aux notes les plus aiguës de ses envolées légendaires. Bref ça tabasse !

En apparence, tout semble parfait. JUDAS sort "LE" Live qui synthétise la première partie de sa carrière tout en lui apposant un son, une puissance et une énergie qui feront sa grandeur dans la décennie à venir. Même la date tombe pile-poil nickel imageant presque trop bien le passage de témoin entre les 70s chaudes et ésotériques et les 80s plus froides et mécaniques. Et puis, cette pochette qui semble capter avec justesse la frénésie de leurs performances live. Magistrale. En apparence, tout semble donc parfait. En apparence seulement. Car il y a pas mal de "mais" concernant ce "Unleashed...".

Déjà, cassons le mythe. Cette pochette est mise en scène en studio. Elle n'en reste pas moins magnifique mais ça n'a pas la même saveur. En y regardant de plus près, on remarque qu'il n'y a pas de batteur. Et oui, Les Binks était déjà parti et Dave Holland pas encore arrivé quand ce cliché fut pris. Évacuons donc ensuite le manque de classe du groupe et surtout de son manager Mike Dolan vis à vis de son batteur Les Binks (pourtant auteur d'une performance remarquable sur ce Live auquel il transmet son groove, sa patate et sa finesse avec des petits ajouts çà et là forts à propos e.g. "Exciter"). Pour la faire courte, il était payé au cachet car pas en contrat avec la maison de disques (donc il ne touchait rien sur les ventes d'album, juste un paiement de musicien de session mais était payé pour chaque concert). Mike Dolan lui a caché l'enregistrement prévu du "Live In Japan" pour au final lui demander de renoncer à ses cachets pour ses prestations concernées. Il s'est senti trahi, d'autant qu'il pressentait que ce Live allait cartonner, et a quitté le groupe (à la fin du "Hell Bent For Leather Tour") sans qu'aucun de ses membres ne s'enquière du pourquoi du comment. Gros manque de classe.

Ce Live n'est pas non plus des plus authentiques. Le chant de Rob Halford a été en partie retravaillé en studio. Ce dernier avait la grippe et un début de laryngite lorsque les concerts ont été enregistrés, il a donc réenregistré quelques lignes de chant en studio dans des conditions "Live". Le sobriquet "Unleashed In The Studio" dont l'album a parfois été affublé, paraît à priori largement exagéré néanmoins. Mais le découpage de la setlist qui occulte pratiquement toute interaction avec le public donne un côté mécanique qui, s'il permet au disque de défourailler sévère (dans l'idée c'est presque Punk, on se prend 45 min de Metal en furie dans la tronche sans aucun répit), sonne tout de même quelque peu artificiel.

Tiens, puisque j'évoque la setlist (de la version "normale"), parlons-en de la set-list ! Bancale et totalement non représentative. Sur 9 titres, quatre sont issus de "Sad Wings Of Destiny", deux de "Sin After Sin" dont une reprise et seulement un seul de chacun de leurs deux derniers albums en date qu'ils venaient pourtant défendre sur ces tournées et dont ce Live aurait du être le témoin privilégié. Le dernier titre présent est la reprise de FLEETWOOD MAC "The Green Manalishi...", inédite pour les non-américains à l'époque. Pas de "Beyond The Realms Of Death". Ni de "Before The Dawn". Pas de "Delivering The Goods" ni de "Hell Bent For Leather" ?! Pas de "Take On The World" !?!? Pas que j'adore ce morceau mais c'était sensé être leur "hit" qui leur a fait passer un pallier en terme de notoriété... D'ailleurs où sont les hits ("Rock Forever" et "Evening Star") de "Killing Machine" ? Et là je ne vous ai cité que le must du must de la substantifique moelle ! Je n'ai même pas évoqué les perles cachées/oubliées de leur discographie ("Call For The Priest", "Raw Deal", "Here Comes The Tears", "Stained Class", "Saints In Hell", "Heroes End", "Burnin' Up"). Donc, soit il fallait sortir un double Live façon "Tokyo Tapes" de SCORPIONS, soit il fallait organiser la set-list différemment.

Alors, soyons honnête jusqu'au bout. Le pressage 7" japonais (qui sera repris sur la réédition de 2001) rectifiait quelque peu le tir en rajoutant trois titres de "Killing Machine" ("Rock Forever", "Delivering...", "Hell Bent...") et un de "Sin After Sin" ("Starbreaker"). Le pressage 7" britannique comportait quant à lui deux titres de "Killing Machine" ("Rock Forever", "Hell Bent...") et un de "Stained Class" ("Beyond..."). Mais tout ceci reste confus et prétexte à toute sorte de "produits dérivés" futurs (Singles, EPs, B-sides, Rarities, etc...) plus mercantiles qu'artistiques. D'ailleurs cette setlist sent la "récupération" du répertoire Gull Records du groupe en mettant à l'honneur "Sad Wings Of Destiny". Je ne sais pas si CBS/Columbia et le groupe l'ont vraiment souhaité mais quand on connaît leurs setlists de l'époque (*), cette sélection ne peut, à moindre mal, qu'étonner!

Malgré tous ses défauts, ce Live rend compte de la puissance du groupe, qui a atteint sa pleine maturité, en concert. La setlist est critiquable dans son équilibre (pas de ballade, non représentative) mais au fond il n'y a aucune fausse note. Le regret principal, c'est le format. Un double album aurait pu être tellement plus représentatif. Et puis les bootlegs de l'époque (*) montrent que Rob n'avait pas besoin d'overdubs à tire-larigot pour être à la hauteur de sa réputation et de son statut.

(*) Ce Unleashed In The East provient des enregistrements des concerts du 10 et 15 Février 1979 à Tokyo. À titre de comparaison, voilà la setlist (dont le bootleg audio est en ce moment disponible sur YouTube) du 9 Février 1979 à Tokyo.

Intro
Exciter
Running Wild
The Ripper
Diamonds And Rust
Rock Forever
Beyond The Realms Of Death
The Green Manalishi
Delivering The Goods
White Heat, Red Hot
Sinner
Evil Fantasies
Victim Of Changes
Genocide
Starbreaker
Hell Bent For Leather
Take On The World
Tyrant
Outro

Trois titres de "Sin After Sin" et de "Stained Class", quatre de "Sad Wings...", six de "Killing Machine" plus "The Green Manalishi...". On peut toujours pinailler. Aucun morceau de "Rocka Rolla" alors que le title track, un "Never Satisfied" voire même un "Cheater" auraient mérité une remise au goût et au son du PRIEST '79. J'ajouterai même qu'un "Run Of The Mill" aurait pu servir de seconde pause (après "Beyond...") au show. On peut regretter le manque d'un "Dissident Agressor" et des perles cachées/oubliées de leur répertoire que j'évoquais précédemment. Mais si "Unleashed..." était sorti en double album avec cette setlist, il aurait un statut bien plus légendaire et incontesté aujourd'hui. Hors je le trouve en deçà du "Tokyo Tapes" de SCORPIONS et du "Strangers In The Night" d'UFO pour ne citer que deux Lives sortis la même année !

Note: 3,5/5 arrondi à 4 car pris hors contexte/analyse, ce Live dépote !
La "tuerie": "Exciter"
Le morceau culte : "Victim Of Changes"
Le monument : "Sinner"
La seconde jeunesse : "Genocide"













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