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Judas Priest
Defenders Of The Faith
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le 29 Septembre 2023 par METALPROG84


Album quasiment parfait : titres inspirés et pêchus, solos qui déchirent, chanteur au top ! Alors pourquoi pas 5/5 ? Car je trouve "Love Bites" et "Heavy Duty/ Defenders Of The Faith" bien en-dessous du reste. Dommage...4/5 quand même.

le 15 Septembre 2022 par FREDIAN


Tranchons dans le vif d'entrée: "Defenders..." est l'un des meilleurs albums de Heavy Metal de l'Histoire. Il est de ceux qui définissent et représentent le genre.

Avec "Screaming..." JUDAS PRIEST conquerrait les US et sortait enfin son hymne stadier ultime ("You've Got Another Thing Comin'") après des tentatives bancales ("Take On The World", "United") depuis "Killing Machine". Le mal nommé "World Vengeance Tour" consacrait le groupe en Amérique du Nord (*1). Succéder à un tel album et un tel succès scénique n'étaient pas mince affaire. Pourtant, JUDAS PRIEST réussit l'exploit de faire mieux tout en restant à la pointe de son temps.

En effet, en 1984 la concurrence était à son paroxysme avec les jeunes loups de la NWOBHM qui atteignaient les sommets (IRON MAIDEN, DEF LEPPARD, SAXON...). La double réponse américaine pointait plus ou moins le bout de son nez. D'un côté les Metalheads qui exploitent le filon Heavy à leur sauce, jouant sur le caractère épique (MANOWAR, VIRGIN STEELE), l'outrance (WASP, TWISTED SISTER), une certaine théâtralité (SAVATAGE) et d'autres plus classiques, à l'européenne (DOKKEN), etc. De l'autre, les pionniers du Thrash, dont les dents suraiguisées raclaient les parquets (METALLICA, SLAYER, ANTHRAX), préparaient l'explosion imminente (MEGADETH, EXODUS...) de la surenchère américaine au Heavy européen. Enfin, le vieux continent n'était pas en reste avec les Allemands d'ACCEPT et les Danois de MERCYFUL FATE en tête de gondole. "Defenders Of The Faith" et son titre ambitieux, presque prétentieux, se voulait donc le maitre étalon du genre. Le (Heavy) Metal c'est nous ("British Steel", "Metal Gods") et, dès l'an neuf (*2), nous déposons ici notre profession de foi Metallique universelle. Fallait assurer et assumer derrière ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que JUDAS PRIEST enfonça le (cuir et le) clou.

À la fois plus fort que "Screaming..." (*3). Très agressif (le fulgurant opener "Freewheel Burning", le culte "The Sentinel" et ses guitares orgasmiques) et relevant donc le défi des Thrasheurs en herbe. Presque grandiloquent sur "Jawbreaker" et son riff dantesque et ce chant presque péremptoire de Rob comme s'il célébrait l'office Metallique devant la concurrence. Plus osé (provoc' ?) sur les crus et vicelards "Eat Me Alive" et "Love Bites" (*4). À la fois plus abouti que "Screaming...", notamment en ce qui concerne nos duettistes de la six-cordes qui n'ont jamais autant été à l'honneur. J'ai déjà cité "The Sentinel", imparable et presque inattaquable. Je préfère m'attarder sur "Rock Hard Ride Free" qui est pour moi LA pépite de cet album. Les guitares y sont à pleurer. Et cette mélodie presque lancinante qui tranche avec ce chant et ces paroles sans compromis (e.g. "die hard resolution"), c'en est à tomber ! Enfin, "Defenders..." est plus et mieux nuancé. Le mid-tempo "Some Heads Are Gonna Roll" calme la foudre des six premiers titres et s'il peut faire office de filler, il est supérieur à son frère aîné de "Screaming..." "(Take These) Chains", lui aussi écrit par le rocker américain Bob Halligan Jr.. "Night Comes Down" marque aussi le retour de la ballade PRIESTienne (fallait remonter à "Killing Machine" et "Before The Dawn" tout de même pour en retrouver trace !). Pas leur meilleure certes mais le chant de Rob finit par emporter l'adhésion et elle offre une accalmie salutaire à l'album. Comme une respiration avant le final très Heavy (lourd ? kitsch ?) qui me laisse un petit goût d'inachevé.

Finissons donc par les deux bémols de l'album qui m'apparaissent interconnectés. Premièrement, sa construction. Difficile de faire plus bancal. L'album est mal pensé. Six brûlots "in your face" (*5). Deux accalmies. Un final bicéphale pachydermique qui s'estompe sous forme d'hymne stadier... Comme si "Defenders..." se voulait un concept album. On vous l'avez promis (rappelez-vous le titre de l'album), on vous en a mis plein la vue, on vous a aussi montré qu'on assurait sur des morceaux plus "radio-friendly". Et bien, pour finir en beauté, venez chanter avec nous ce manifeste, presque Manowarien avant l'heure (*6), pour le Heavy Metal. Les paroles sont plus qu'explicites (*7) et viennent parachever la promesse originelle. Nous nous posons effectivement en ambassadeurs du Heavy Metal, emboitez le pas de notre Metallian aussi kitsch (*8) que rutilant et formez notre "armée d'immortels" (huhu). Tout dans la démesure. Mais n'est-ce pas aussi ça le Heavy Metal ?

J'en viens enfin à mon deuxièmement. Je l'ai déjà évoqué sur les albums précédents du PRIEST mais JUDAS semble plus attacher d'importance à ses openers qu'à ses "finale". Depuis "Sad Wings...", tous les premiers morceaux sont incontournables. C'est loin d'être le cas des derniers, à l'exception de "Dissident Aggressor" et à un degré moindre de "Steeler". Et ici, prise à part, cette doublette finale est un peu pataude. C'est vrai qu'elle passera mieux l'épreuve de la scène. En même temps c'était son objectif premier et la conclusion parfaite aux ambitions (au "concept") de l'album. Mais, je ne peux m'empêcher de regretter un "epic" de 7-8 min (*9) qui aurait conclu cet album en apothéose. Au lieu de ça, on a un final dans la tradition 80s du PRIEST qui se perdra un peu à mon sens (et ce même après l'avoir décroché avec "...Another Thing...") dans sa recherche absolue de leur "We Will Rock You".

La réédition 2001 de l'album propose un inédit issu des sessions de "Turbo", la ballade "Turn On Your Light" et ses jolis arpèges et son emballage final tout en retenue taillés pour les ondes (pas transcendant, pas dégueulasse, un peu moumoute, dans l'air du temps (*10)) et une version live (enregistrée le 05/05/84 à Long Beach) de la profession de foi finale qui y prend tout son sens.
L'édition anniversaire qui célèbre les trente ans de l'album propose le DVD du concert du 5 Mai à Long Beach en entier. Un testament fort de ce qu'était le PRIEST à l'apogée de sa gloire, même si Rob y était peut être trop déchaîné (sans doute trop sous emprises aussi).


Note: 4,5/5 arrondi à 5.

Le monument : "The Sentinel"
Les classiques : "Jawbreaker", "Love Bites"
La perle : "Rock Hard Ride Free"
La ballade : "Night Comes Down"


(*1) Pas de tournée européenne (ni asiatique) donc pour défendre "Screaming For Vengeance". JUDAS PRIEST partait à la conquête des États-Unis et en a délaissé sa fan-base originelle. Pour se faire pardonner, ils feront un pré-Defender mini Tour (une dizaine de dates) en UK et Allemagne en Décembre 83, soit un mois avant la sortie officielle de l'album. La tournée européenne qui démarrera dès la fin du mois de Janvier mettra la France à l'honneur avec pas moins de onze dates hexagonales !

(*2) L'album sort le 4 Janvier 1984.

(*3) À deux exceptions près. Pas de "tubes" de la trempe de "...Another Thing Comin'" et si je poursuis ma comparaison PURPLEsque ("Electric Eye" est le "Smoke On The Water" du Metal), à l'image de "Burn" et malgré l'excellence du title track (et de l'album) pas de morceau de la trempe de "SOTW". Et si les six premiers titres de "Defenders..." pourraient très bien représenter l'encyclopédie du (riff) Heavy Metal en six tomes distincts, aucun n'égale l'aura de "Electric Eye" et sa sublime intro. Peut-être parce qu'ils viennent après, peut-être parce qu'ils sont plus chiadés. Plus "Metal" dans le parti-pris.

(*4) Certes il y avait eu "Raw Deal" (qui évoque le village Gay de Fire Island au large de Long Island) sur "Sin After Sin" mais c'était un morceau secondaire dans la hiérarchie de l'album articulé autour du génial opener "Sinner", du cover-hit à Joan BAEZ "Diamonds & Rust" et du proto-Thrash "Dissident Aggressor". Et "Hot Rockin'" sur "Point Of Entry" présenté de plus comme vidéo-single mais les paroles étaient un peu plus métaphoriques. Là, avec "Love Bites" et "Eat Me Alive", il n'y a plus d'ambiguïté et ça fera les choux gras des activistes (intégristes ?) du PMRC (Parents Music Resource Center) menés notamment par Tipper Gore. Le bandeau "Parental Advisory: Explicit lyrics" c'est eux.

(*5) "Love Bites" ralentissait le tempo mais voilà un titre très Heavy à l'atmosphère et la construction presque technoïde, comme une boucle qui se répète à l'infini. Et "Rock Hard..." bien que plus mélodique, possède une intensité constamment exacerbée, notamment dans le chant.

(*6) Les hymnes à la communauté Metal ne commenceront vraiment que sur "Hail To England" ("Army Of The Immortals"), paru six mois après "Defenders...". Les deux premiers albums du navire américain sont plus essentiellement portés sur le Rock'N'Roll et la dimension épique.

(*7) "Let's all join forces / Rule with an iron hand / And prove to all the world / Metal rules the land / We're heavy duty / So come on let's tell the world /// We are defenders of the faith..."

(*8) Derrière les "gros" titres et la "Metal" attitude, j'ai toujours trouvé une forme de jeu et de grand guignol assumé chez JUDAS. Leurs pochettes-mascottes très esprit super-héros de BDs et leurs clips anti-prise de tête en témoignent.

(*9) Par exemple. La structure de "Victim Of Changes". Une dynamique frénétique à la "Dissident...", des mélodies fédératrices telles le refrain de "One Shot At Glory" et les phrasés de gratte qui le poursuivent, du riff hypnotique comme sur le final de "Steeler". Avec le savoir-faire du groupe à l'époque, on pouvait l'avoir, notre final d'anthologie !

(*10) 1986.

le 09 Septembre 2022 par BLUEMASK


JUDAS PRIEST c'est un peu le modèle du Heavy Metal, le moule de tout ce qui sortira après 1980. IRON MAIDEN pourrait être un candidat, mais finalement présente plus de traits particuliers : son goût pour les morceaux épiques, une voix peu imitée, une basse caractéristique, une unité d'univers (Eddie, l'Histoire...). JUDAS est vachement plus archétypal : un screamer qui a servi de modèle à 1348 autres chanteurs du genre, des guitaristes riffeurs (ce que n'est pas forcement MAIDEN) et solistes qui ont défini le genre post 70, des morceaux courts, percutants, de la moto, de la route, de la vengeance, du sexe, des déclarations d'amour au genre, bref un catalogue de sujets qui couvre 98% du genre.

Cet album avec le précédent est donc le show-room du Heavy Metal 80 : Heavy furieux, duel de solos, hymnes biker, titres plus FM, morceaux de stades à reprendre en chœur. C'est festival à tout les étages!

Ce sera néanmoins un 4/5, à cause d'un "Rock Hard Ride Free" biker mais un peu tarte et à cause d'une pochette quand même un peu laide.

le 10 Août 2022 par MISS DS


Comme c'est marrant, il n'y a que des 5 étoiles, aucun dissident dans les parages.

Pour moi aussi, cet album est celui que je préfère du groupe car il combine puissance, violence et mélodie, ce que je ne retrouve pas forcément dans les autres (ce qui ne veut pas dire que les autres ne sont pas bien).
Tous les titres sont très forts et bien sûr il y le chef d’œuvre magnifique qu'est "The Sentinel".
Je pourrais me le passer en boucle une journée entière.
"Rock Hard Ride Free" déchire bien aussi.

Je dirais même que cet album est un incontournable du genre.

le 06 Mars 2020 par JOE THE ALIEN


Bon, les djeuns, c’est un papy des 80s qui vous écrit, et qui avait acheté le vinyle à sa sortie. Et alors, OK, chef-d’œuvre, toussa toussa, compos magistrales, soli de feu, notre Robinou qui nous en met plein la lampe, c’est vrai, rien à dire. Mais y a quand même pas un truc qui vous gêne là-dedans ? En tous cas, moi, en réécoutant le bidule, je me dis.... : « MAIS QUEL SON DE BATTERIE DE MERDE, PUTAIN !!! » Typiquement de l’époque, et pas que dans le Heavy Metal, mais aujourd’hui pour moi difficilement supportable.

En fait, l’idéal aurait été de pouvoir disposer de ce brûlot joué LIVE, pour s’éviter cet écho pourri. Suffit d’ailleurs d’écouter le bonus des deux derniers morceaux en concert pour voir la différence. Un peu comme la version live du "The Wall" de PINK FLOYD : bien supérieure.

Voilà, c’était le témoignage un peu grincheux d’un vieux de la vieille (qui n’aime pas non plus trop l’idolâtrie).

Mais "The Sentinel", quel tuerie, on est d’accord (Monsieur Canard) !













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