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Le 01 Avril 2018


JUDAS PRIEST - PRIEST...LIVE !

Bonjour,

Sur la tournée Fuel For Life de JUDAS PRIEST, le batteur Jonathan Valen avait secondé Dave Holland, en jouant en même temps que lui, avec un kit électronique.

À l'époque, le magazine KERRANG avait relaté cette affaire, en déclarant que Jonathan Valen jouait caché, en même temps que Dave Holland, pour "gonfler" le son de batterie en live. Jonathan Valen regrette de ne pas avoir été crédité comme "batteur additionnel" sur le live.
De l'autre côté, JUDAS PRIEST nie cet apport de Jonathan Valen, en déclarant que Jonathan Valen a juste été recruté comme "technicien" pour le son de batterie. JUDAS PRIEST avait peur que les gens pensent que Jonathan Valen joue à la place de Dave Holland. Glenn Tipton l'accuse même d'avoir voulu se faire un peu de publicité en ramenant le journaliste de KERRANG sur les lieux, en se faisant passer pour le batteur "caché" de JUDAS PRIEST.

Qu'en pensez-vous de cette histoire ?

Il y a sûrement un peu de vrai des deux côtés. JUDAS PRIEST a raison d'un côté, puisque Jonathan Valen a été complètement oublié depuis. Et Jonathan Valen n'a jamais été batteur pour JUDAS PRIEST.

De l'autre côté, Jonathan Valen n'a pas tort non plus. Si on réécoute ce Live, j'ai toujours été impressionné par la marche militaire sur "The Sentinel", et les roulements de caisse claire. Et pour cause, ces roulements de caisse claire ont un son très différent, joués sur un kit électronique, et on voit bien que ce n'est pas Dave Holland qui joue là dessus, mais bien Jonathan Valen.

Mais je ne vois pas bien sur quelles autres passages Jonathan Valen peut jouer ?
Peut-être quelques coups de caisse claire, de roulements de caisse claire joués en plus, pour "gonfler" le son, c'est possible. Mais sinon, les parties de batterie ne me semblent pas excessivement techniques, ça reste assez simple. Et je pense que Dave Holland joue la plupart de ses parties sans problèmes.





Le 08 Avril 2018 par DAVID

Je vois pas trop en quoi Jonathan Valen est devenu "batteur" de JUDAS PRIEST sur cette tournée ! Cette rumeur me parait bien exagérée !
Ok pour le passage de la marche militaire sur "The Sentinel", et les roulements de caisse claire joués sur un kit électronique, ce passage - l'un des moments les plus forts de ce live d'ailleurs - est bien joué par Jonathan Valen. Le son du kit électronique est très différent de la batterie habituelle, et ça s'entend.

Pour le reste, je ne suis pas vraiment convaincu et j'ai du mal à entendre où Jonathan Valen intervient sur "Priest Live...". Je veux bien que l'on m'explique où exactement.
Pour moi, les parties de batterie de "Priest Live..." ne sont pas vraiment complexes et elles sont l’œuvre de Dave Holland, et de personne d'autre. Jonathan Valen intervenait comme technicien pour le matériel de la batterie, pour rendre le son énorme, comme il était de coutume de le faire, durant les années 80 où les avancées technologiques évoluaient très rapidement.

Un simple exemple : sur la tournée suivante de "Ram It Down", il suffit d'écouter l'excellent bootleg "New Haven", et sur ce concert, le son de Dave Holland est absolument énorme. Et Jonathan Valen n'est pas crédité sur cette tournée pour avoir "gonflé" le son de batterie.
Sur cette tournée, le son de Dave Holland n'est vraiment pas éloigné de MANOWAR par exemple. Seul hic : sur le titre "Raw It Down", ça joue vite, très vite même, on peut même parler de speed metal. Et sur ce titre, on voit vite les limites de Dave Holland qui ne jouait pas à la double pédale. Pour l'évolution de JUDAS PRIEST vers des titres plus rapides et "thrashisant", l'arrivée de Scott Travis était nécessaire, pour jouer des titres à la double grosse caisse. Dave Holland n'a jamais joué "Exciter" avec JUDAS PRIEST, il ne pouvait pas le faire car Les Binks jouait de la double pédale dessus.

Pour le reste, Dave Holland était excellent, y compris sur les titres speed comme "Freewheel Burning", "Screaming For Vengeance", "Hell Bent For Leather" ou "Sinner" (joué très speed sur la tournée de 88).





Le 01 Avril 2018 par POWERBEAUF (visiteur)

Oui, Jonathan Valen a bien joué avec le PRIEST sur le Fuel for Life Tour. Jeff Pilson de DOKKEN, qui a joué sur cette tournée avec eux, l'a certifié par écrit, et n'a jamais été poursuivi en justice par le groupe. De même, Benji du magazine Rock Hard (et accessoirement président du fan-club français du groupe) l'avait implicitement confirmé lorsqu'il avait chroniqué un livre portant sur l'histoire du PRIEST.

Il n'a pas été recruté pour pallier à l'incompétence de Dave Holland, mais pour doubler ses parties afin de rendre le son plus puissant.


Le 06 Mars 2016


JUDAS PRIEST - PRIEST...LIVE !

Couleur de la pochette, main levée de la foule, un logo du Priest très "bizarre"... elle ne serait pas un peu influencée "nazi" cette pochette ?




Le 23 Mars 2016 par YM (visiteur)

On a évoqué des ambiguïtés.
C'est sûr, JUDAS n'est pas un groupe de NSBM non plus, sinon il y aurait la croix gammée sur la pochette et point barre.
Le débat se situe à un niveau plus subtil.
C'est comme SLAYER, la Slaytanic Wehrmacht : "ils sont pas racistes, il y a deux chiliens dans le groupe". Super argument. Et Pinochet, alors ? Quel argument ! Je me souviens encore de la gratte de Hanneman, stickée du nom des divisions SS. Mais bon, c'est un fan d'histoire, SLAYER n'est pas facho, la preuve, il y a deux chiliens dans le groupe. Si tu veux, mon gars. N'empêche que c'est vachement ambigu, comme le TShirt du gratteux d'EXODUS avec une croix gammée sur Enfer Mag. Il est pas facho, c'est de la provoc'. Ben, si tu veux, mais c'est ambigu... Il est bien là, le souci, c'est tout.





Le 21 Mars 2016 par HELLSOLDIER (visiteur)

Bon je veux pas remuer le couteau dans la plaie, mais ce débat n'a vraiment pas lieu d'être c'est ridicule !
Si on considère qu'effectivement le côté "carré" de la musique Heavy Metal fais penser au "secteur militaire", pour quelle p****n de raison comparer cela au Nazisme ?
Il n'y a jamais eu de polémique à ce sujet, aujourd'hui on se pose des questions sur tout, on cherche le moindre macro détail qui pourrait potentiellement expliqué une chose que le groupe lui même n'aurait jamais penser.
Ok le logo du PRIEST est différent, mais ils nous ont toujours habitué à le changer au fil des albums !
Et la couleur, non mais la couleur sans déconner ? Les couleurs Nazis était la croix Gammé noire sur un rond Blanc sur fond Rouge, donc quelle est le rapport ici ?
Et les mains tendus ? Vous êtes jamais allé à un concert ou quoi ?
Surtout que la tournée "Turbo" était vachement "spectaculaire" et "en grande pompe", bien loin du côté "carré au cordo" comme vous dites.
N'importe quoi sérieux..
Ce n'est pas parce qu'il parlait de totalitarisme, puissance etc dans leurs textes qu'ils étaient Nazis !
La dénonciation vous connaissez ?

Et alors le summum est le look de Rob.
Non mais d'où Rob avait un look Nazi ?
Les cheveux courts c'est Nazi ?
Et sa moustache elle est où ?
Ah oui pardon il arborait une barbe dans les années 70 c'est quand même sacrément nazis.
Et le bougre à eu l'idée d'être blond comme la race aryenne, un comble !

Bref la question de base était plus ou moins légitime, mais c'est parti tellement loin.
Ça me rappelle les cours de Français où le prof tentait de montrer des trucs que je suis sûr même l'auteur n'avait jamais imaginé.





Le 18 Mars 2016 par Fred (visiteur)

@ Guillaume.
Désolé pour toi, mais je ne suis pas l'auteur de la question : je n'ai fais qu'y répondre, donner mon avis.
Concernant Gainsbourg : je note son album, que je connais très bien, à 4/5. Plutôt admirateur de l'artiste, je ne fais que contester le phénomène qui en fait systématiquement un génie de la poésie moderne, ce qu'il n'était pas, à mon avis. Je dénonce également sa tendance à la facilité et un trait de sa personnalité qui ne plaît pas, sa vulgarité.
Concernant Joffo, il ne m'a rien fait, certes, mais le procédé qui consiste à signer une œuvre alors que le dit signataire n'en est pas l'auteur exclusif me parait relever d'une certaine malhonnêteté intellectuelle.
Sinon, tu as raison, si ça peut te faire plaisir : la communauté Metal est une communauté parfaitement lisse, sans aspérité, c'est le monde des bisounours, tout va bien, rassure toi. Pas de violence, de salles de concert ou de rames de métro saccagées (MAIDEN, MOTÖRHEAD... les années 80...). Un courant musical parfaitement serein et apaisé.
C'est pour cela qu'il attire, d'ailleurs, ce côté consensuel tellement apaisant, il n'y a rien de tel ! Ma grand-mère m'en parlait encore l'autre jour en écoutant le dernier BURZUM.
Enfin, heureusement que tu veilles, je suis désormais parfaitement rassuré, je vais enfin pouvoir dormir sur mes deux oreilles, Don Quichotte !





Le 17 Mars 2016 par Guillaume The Elder (visiteur)

Tu te poses des questions sur l’ambiguïté de certaines formations Metal par rapport aux idéologies totalitaires. Et après? Peut être souhaites-tu nous lister tous les albums, tous les Groupes qui te dérangent ? Dans quel but à part celui de jeter le trouble ? Ton homonyme (à moins qu’il ne s’agisse de toi) est très ému chez les cousins de Forces Parallèles et insulte Gainsbourg, semant là encore le discrédit sur un Artiste reconnu de tous…

As-tu d’autres interrogations à nous faire part ? L’anticatholicisme de certains Groupes ? Des écrits ou des visuels trop violents, trop vulgaires à ton goût ? Dans quel but ? Quelles sont tes intentions ?

Je souhaite lever une bonne fois pour toutes ton interrogation. L’album qui te préoccupe est sorti il y a bientôt 30 ans. Sa pochette n’a jamais fait polémique ici ou ailleurs. "Priest...Live!" se vend normalement comme des milliers de Cds et de 33 Tours, partout dans le Monde, tous les jours, sans émoi aucun.

Quelques mots sur Joffo que tu descends sans ambages (que t’a-t-il fait ??). Coiffeur après la Guerre jusque 1973, il n’est alors pas un écrivain professionnel quand il se décide à raconter ses deux années de persécution. Il se fait aider par un ami, littéraire. Cela est très fréquent dans les autobiographies et je ne vois pas ce qu’il y a de honteux. Joffo n’est pas Gide, c’est certain ; « Un Sac de Billes » est néanmoins considéré comme le plus bouleversant témoignage de la France occupée.

Tu poses une question sur un album de JUDAS PRIEST avec le mot « nazi » dans la question. Tu ne vois pas ce que Joffo vient faire là. Moi, je vois plus de lien entre l’enfant Joffo persécuté et les Nazis qu’entre JDUAS PRIEST et les Nazis.

Mes intentions sont claires. Le Heavy Metal est de l’entertainment ; la Communauté Metal est saine, vigoureuse et fraternelle. A chaque fois que des propos ambigus, semant le doute, voire carrément accusateurs seront tenus, et bien je serai là.





Le 16 Mars 2016 par Fred (visiteur)

"Circulez, 'y a rien à voir !", Guillaume The Elder !
Je ne vois pas ce que le livre de Joseph Joffo vient faire dans ce débat.
Pour l'anecdote, ce n'est d'ailleurs pas lui qui l'aurait écrit, mais un de ses "nègres" (guillemets "politically correct", of course) littéraire (Claude Klotz ?). Bref, car je suis hors sujet...
Il n'est pas ici question de donner quitus à l'horreur qu'a constitué le Nazisme pour les peuples européens,juste de se poser quelques questions sur l'ambiguïté de certains métalleux au travers de leur artwork, par rapport aux idéologies totalitaires. Tes propos frôlent le point Godwin, cher ami !





Le 15 Mars 2016 par Guillaume The Elder (visiteur)

Et Non, il n'y a pas lieu de s'interroger, ni de débattre quand, par des Lectures, on sait qui étaient les Nazis. Tous ceux d'entre nous qui ont lu "Un Sac de Billes" de Joseph Joffo savent que cette question n'est pas une "analyse" mais tend plutôt vers la grossière pitrerie.








Le 15 Mars 2016 par Matyu (visiteur)


Je pense que le salut fasciste ou nazi c'est le bras et la main droite tendus et les doigts joints. Sur cette pochette c'est pas du tout ça, certes les bras sont tendus mais les doigts font un peu n'importe quoi…





Le 24 Mars 2016 par TOUFMAN (visiteur)

Toute publicité est bonne publicité, nan ? Même si le but n'est pas de revendiquer des idées nazies, ça fait parler les gens. Il y en sûrement qui ont acheté des disques de SLAYER parce que leur position sur les paroles et insignes liées au 3eme reich étaient ambiguës... C'est dommage mais c'est le cas. L'intérêt pour le totalitarisme n'est pas non plus restreint au Métal : le film "The Wall" qui illustre l'album de Pink Floyd utilise beaucoup d'éléments des régimes totalitaires du 20eme siècle. C'est un sujet qui intéresse, que ce soit pour illustrer le dévouement des foules (probablement comme sur la pochette de ce "Priest Live") ou pour rappeler que les sociétés ont tendance a avoir la mémoire courte quand il s'agit d'aliéner les plus faibles... Un sujet intarissable pour tout musicien en fait.




Le 25 Mars 2016 par YM (visiteur)

@ TOUFMAN, j'aime bien ton argumentation, mais pour PINK FLOYD, groupe baba par excellence, on était dans la dénonciation, alors que c'est plus ambigu pour d'autres groupes (SLAYER...).
Quand PINK FLOYD fait chanter des gamins : "Hey Teatchers, leave the kids alone"... on est dans la dénonciation (exagérée, poussée à son paroxisme) de l'encadrement de la jeunesse, soit l'opposé total du principe de la Hitlerjugend (par exemple).
Les lyrics de "Angel Of Death" ne sont pas aussi claires. Cela ajouté à la belle guitare de Jeff, entre autres, je comprends que certaines personnes soient très gênées, surtout ceux qui ont vécu cette période. C'est vachement limite, voire davantage.





Le 28 Mars 2016 par Guillaume The Elder (visiteur)

On a compris que le Rock et le Metal avaient pour grands thèmes la Mort, la Guerre, la Violence, la Religion et les dérives sectaires, la Folie, le Sexe… On le sait depuis 50 ans…

Kerry King est-il vraiment dangereux (« Si quelqu’un pénètre chez moi sans y avoir été invité, il est Mort », HF Mag juillet 94)? Jimmy Page et Paul Mc Cartney sont-il réellement des adorateurs d’Aleister Crowley ? Mick Jagger est-il un véritable suppôt de Satan ? Les BLUE ÖYSTER CULT (ce nom me fait penser au tristement célèbre "Cult Of The Golden Dawn", ne trouvez-vous pas ?) n’invoqueraient-ils pas des Déités Maléfiques dans leurs textes ?

Bienvenue dans le Monde provocateur et Cathartique du Rock et des Arts en général. La Catharsis dans le Rock est décrite, rabâchée, analysée depuis plus de 30 ans. Les derniers qui voient encore dans le Rock et le Metal une menace, une ambiguïté pleine de dangers sont une minorité active, ultra-catholique, et réactionnaire.

« - Vous connaissez le Hellfest ?
- Je n’aime pas.
- Vous vous y êtes déjà rendu ?
- Non, mais je n’aime pas.
- Vous savez que cela se passe très bien.
- Oui et tant mieux si cela se passe très bien, mais je n’aime pas ce Festival. Il véhicule un message de Haine et de Violence à la Jeunesse de France ».

Personnellement, je trouverais mes enfants plus en sécurité et en fraternité un week-end entier au Hellfest que dans une congrégation religieuse.

Quant aux violences dans les années 80 dans le métro par les fans de MAIDEN et de MOTÖRHEAD, il faut vraiment être à la ramasse pour devoir remonter 35 ans en arrière dans le but de chercher querelle à qui que ce soit. On peut dire que, comme les actes de pédophilie de l’église début 90's, ces faits sont « prescrits, Dieu merci » !





Le 28 Mars 2016 par Judas (visiteur)

Voir dans cette pochette un signe nazi est pour moi une vaste blague. Sans déconner les gars, z'en avez pas marre de sortir le nazisme à toutes les sauces, tout le temps pour n'importe quel sujet en mode "j'ai vu des nazis dans mon ketchup, que fait l'état ?" ?
Un mot en passant à tous les défenseurs du Bien : à force de voir des nazis partout, vous allez rater le retour des vrais...





Le 05 Avril 2016 par Fred (visiteur)

Sacré Guillaume ! Un des problèmes du Metal, justement, c'est qu'il est devenu totalement inoffensif.
"Le Metal ? Ha ouais, c'est deux gros bourrins qui montrent leurs culs à la caméra sur Canal +".
Effectivement, je te rejoins : il faut vraiment être naze pour avoir peur du Hellfest.
Mais on peut être triste de voir quel business est devenu cette musique : dans les 80's, tu allais à un concert, c'était une véritable aventure : il y a avait souvent de la casse, du grabuge. C'était une musique de prolétaires, de fils d'ouvriers qui en admiraient la puissance et la dextérité, symboles par excellence d'un travail de force bien accompli. C'est de moins en moins le cas aujourd'hui. Heureusement, il reste des KILLERS et des VULCAIN, qui continuent de brandir l'étendard. Tu fustiges mes références trentenaires, mais, à cette époque, c'est ces groupes qui jouaient dans des bleds pas possibles, partout (Concarneau, Landerneau !!! ), pour une poignée de francs, dans souvent des conditions difficiles, souvent dans l'indifférence, même des hardos.
Alors, oui, tu seras plus en sécurité au Hellfest qu'aux cours de caté de l'abbé Cochon. Super. Mais comme disait HOLOCAUST :"Where is the power, where is the glory  ?".





Le 07 Juillet 2016 par Knapy (visiteur)

Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer de ce question/réponse. Tout ce que je peux dire c'est qu'il n y a pas lieu d'y avoir débat sur le sujet Priest/Nazi. Votre débat n'est qu'un débat d'interprétation et d'intentions que vous prêtez au groupe.

De plus c'est complètement anachronique et basé sur rien du tout. C'est la même ritournelle ridicule que quand on a dit que KISS étaient des Knights In Satan Service. Quelle blague. Juste des musiciens, des artistes et des businessmen qui ont bien compris qu'on écoute de la musique avec les oreilles et les yeux et que la provoc, ça fit de la pub.

Pareil avec Judas. Quand Halford avait une ceinture avec une tête de mort typée SS en 82/84 c’était pour avoir une image outrancière et violente parce que ça colle avec leur musique et que ça attire et/ou rejette... Mais en ce qui concerne l'idéologie nazie, vous rigolez ?

En tant qu'historien quand je lis tout ça, je ne peux que le jeter aux oubliettes de la critique historique.

Sur ce je vais réécouter cet excellent live.





Le 04 Août 2016 par CLEM (visiteur)

Moi j'y vois juste les mains des premiers rangs dirigées vers la scène !

;-)





Le 25 Septembre 2022 par FREDIAN

Bon, j'arrive comme un cheveu sur une soupe bien froide mais, autant mettre les pieds dans le plat tout de go : non, cette pochette ne fait pas nazi et n'est pas ambiguë.

Un de mes profs de physique-chimie du lycée nous expliquait que l'analyse scientifique n'avait de sens qu'en fonction de son référentiel d'étude et que si l'on ne définissait ni ne comprenait bien ce dernier, on pouvait interpréter à l'envers des résultats/observations pourtant valides. L'analyse de Fred, bien qu'intéressante n'est donc pas légitime. Quand même, convoquer Ottomar Anton au sujet de ce "Priest... Live!", ça ne dénote même plus de l'a priori mais du parti-pris. Ou alors, il y a des infos, des éléments, des déclas qu'il faut mettre sur la table. Et ne pas juste survoler une imagerie cuir et clous (*1) et un décorum musical agressif et violent (*2) pris au premier degré.

Le contexte donc. En 1986, JUDAS PRIEST est plus gros qu'il n'a jamais été. Ils viennent de sortir un album calibré pour le marché US (musique adoucie, pochette de Doug Johnson moins agressive, look édulcoré, coiffures permanentées pour seoir à la mode Glam Metal du moment). Ils ont même composé une chanson ("Parental Guidance") en réponse au PMRC de Tipper Gore et à la polémique suscitée par les paroles jugées trop crues et incitatrices de "Eat Me Alive" (*3). Par conséquent, j'ai beaucoup de mal à envisager que pour illustrer leur second Live officiel, ils aient voulu jouer sur une ambiguïté "nazi" dans son artwork. Que d'autres groupes l'aient fait, c'est indéniable mais JUDAS en '87, après avoir sorti son album le plus consensuel, ça n'a aucun sens. Donc, il faut peut être chercher ailleurs. Changer l'a priori.

Et, à ma grande surprise, personne ici n'a replacé ce Live dans la discographie du groupe. En '87, JUDAS est donc au top. Salué par ses pairs, par la critique et par le public. Leurs shows font l'unanimité. Que manque-t-il ? DEEP PURPLE, SCORPIONS, UFO, MOTÖRHEAD, IRON MAIDEN, etc... ont tous sorti un Live resté dans l'Histoire. Or, ce n'est pas le cas du pourtant excellent "Live In Japan" affublé du sobriquet (très exagéré) "Unleashed In The Studio" pour tout le décorum studio qu'il a subi (pochette magnifique mais mise en scène, overdubs sur le chant car Rob était malade le soir de l'enregistrement, imbroglio avec leur batteur Les Binks absent de la "cover art"). Déchaînés en studio les JUDAS PRIEST ? Ca avait de quoi vexer. Donc, le parti-pris artistique pour ce second Live est l'exact opposé du fameux "Unleashed...".

Face à sa pochette (re)travaillée, on a ici la sobriété extrême. Monochrome. Titre simpliste. Groupe absent : pas de photos (seule une image de chaque zicos est présente sur l'arrière de la jaquette), même le nom du groupe et son iconique graphie dentelée n'y figure pas. On ne distingue que quelques bras de fans tendus vers la scène (dont certains font le signe des cornes avec le pouce ouvert, c'est à dire le signe ILY, I Love You dans la langue des signes, un symbole hippie ; on est loin de la main tendue doigts serrés qui fait déférence au Führer) et juste les initiales du groupe sur un fond circulaire (un clin d'œil au drapeau japonais et au Live '79 ?). Bref, voilà une pochette typique... Bootleg (*4). La couleur brun-dorée ? On peut aussi la voir sépia, un ton fané qui sied plutôt bien à l'esprit Bootleg. Quant au logo "bizarre" svastika-esque, un clin d'œil/délire au golf ?! Si si ! (*5).

Vous allez me dire que ce concept de bootleg n'est pas en phase avec la superproduction façon Big Rock à l'américaine qui nous attend à l'intérieur ? Ben justement si, j'y vois un décalage voulu et qui tranche aussi avec leur "Unleashed..." trop bien "packagé". Ici, c'est brut. Pas d'artifices. Juste de la musique live. Les artifices et la grandiloquence ne concerneront que le show (*4).


(*1) L'imagerie cuir et clous, que je trouve plus ridicule qu'autre chose, c'est KK qui l'a amenée au sein du groupe en premier contrairement à la croyance populaire (moi le premier). Dès '78 (on peut le voir sur YT "Live In Japan 78"). Il trouvait que ce look, tout comme sa Flying V enviée d'Hendrix, faisait "Metal". Mais Kenny n'avait rien inventé. Les blousons noirs et leurs ceinturons de cuir clouté, c'était dix ans plus tôt en France et c'était déjà hérité du code vestimentaire de la culture Rock'N'Roll et d'une forme de rébellion adulescente qui s'est émancipée aux États-Unis dans les années 50, notamment par l'impact des personnages de rebelles interprétés par Marlon Brando et James Dean dans, respectivement, "L'Équipée Sauvage" et "La Fureur de Vivre". Derrière, peut-être décomplexé, Rob a embrayé et y a ajouté le côté SM des clubs gays qu'il fréquentait à l'époque. On est très loin des uniformes nazi Hugo Boss vert de gris, noir ou brun (les "fameuses" chemises brunes). Cette imagerie biker/SM, c'était (c'est) leur "costume de scène". KK a d'ailleurs affirmé que pour la tournée "British Steel" où ils portaient tous pour la première fois cet accoutrement, ils se sentaient invincibles avant de monter sur scène. Super-héros à l'américaine en quelque sorte. Et leur Hellion ou autre Metallian n'étaient que leurs mascottes kitsch venant renforcer leur puissance et leur confiance, comme Actarus dans son Goldorak en quelque sorte.

(*2) En ce qui concerne les thématiques agressives abordées, il faut tout de même aller au-delà de la simple traduction des titres de chanson. JUDAS s'est beaucoup intéressé aux dystopies et aux tyrannies qu'elles engendrent, le groupe et Rob en particulier étant grand aficionado de SF ("Electric Eye" c'est Orwell, "Killing Machine" ça pourrait être Rick Deckard, "Metal Gods" Terminator avant l'heure ?, "Jugulator" (le title-track et "Abductors") peut faire référence à la "Guerre des Mondes", etc...). Voici un lien très intéressant sur le background thématique de l'album "British Steel" autant ancré dans son temps que relatant les lectures SF de Rob = https://norselandsrock.com/metal-gods-judas-priest/ (scrollez jusqu'au dernier paragraphe). Rob a aussi beaucoup distillé de références à sa sexualité ("Raw Deal", "Hot Rockin'", "Love Bites", "Eat Me Alive", etc.). Et puis il y a des thématiques plus "engagées" (bien que JUDAS n'ait jamais prétendu traiter des problématiques socio-politiques) : le mur de Berlin dans "Dissident Aggressor", le massacre des Indiens dans "Savage", le dérèglement climatique dans "Children Of The Sun" etc...

(*3) Judas Priest n'a jamais vraiment été un groupe provoc' (au-delà de jouer du Heavy Metal et de ses "costumes" de scène). Ils n'ont jamais voulu surfer dessus en tout cas. Un exemple connu : quelques semaines après la sortie UK de "Killing Machine", une terrible fusillade a éclaté dans une école aux US. Leur label américain, Columbia, a tiqué sur le titre de l'album. Ils l'ont donc changé au profit de "Hell Bent For Leather", bien que ça casse le sens de la pochette. On pourrait aussi citer l'épisode "Better By You, Better Than Me" et des deux gugusses qui se sont flingués la gueule en croyant comprendre un "Do it" machiavélique en passant la bande à l'envers... Cet épisode a beaucoup nui au groupe et je ne me rappelle pas qu'ils aient joué là-dessus pour choquer/faire vendre etc. Au contraire, ils ont plutôt gardé une attitude terre à terre d'incompréhension face au délire médiatique et aux implications que le procès pouvait avoir. Je me rappelle Rob expliquant que, si message subliminal il y avait, l'intérêt du groupe était plus à faire entendre "buy our records" que "commit suicide".

(*4) Je rajouterai que sur l'arrière de la VHS est écrit ""Priest... Live!" captures the sheer excitement and total energy of the world's most explosive hard rock band" et sur l'arrière des K7/CD "This Judas Priest concert is dedicated to you our fans". Slogans publicitaires cheap typiques bootleg aussi.

(*5) Puisqu'on se triture les méninges, poussons franchement le bouchon très loin. Glenn & KK sont de grands amateurs de golf, KK possède d'ailleurs un terrain aujourd'hui. Donc pourquoi ne pas voir dans ce JP graphé à la va-vite, presque officieux (bah ouais bootleg !), un fer (J) et un putter à l'envers (P) ? Hein ? Et pourquoi pas ? Puisque nos deux gratteux profitaient de leurs tournées mondiales pour écumer les plus beaux parcours de golf du monde. Steve Harris a bien imagé du foot sur Virtual XI.
Dans le même délire sportif, mais plus capillotracté, un clin d'œil au hockey sur glace (les crosses et le palet) puisque les deux arenas d'où est capté ce Live ont abrité (Atlanta Flames) ou abritent (Dallas Stars) des équipes NHL ?





Le 30 Octobre 2022 par ELK (visiteur)

Elle est surtout bien moche cette pochette, surtout comparée à celle (splendide) de "Unleashed In The East".




Le 15 Mars 2016 par swissidol (visiteur)

La pochette est à chier.
La question du nazisme ici est assez ridicule.
Voilà, c'est tout pour moi.





Le 15 Mars 2016 par YM (visiteur)

Il n'y a aucune prise de position morale dans l'intervention de Fred. Il ne fait que constater, analyser : pas d'histoire de "coeur pur", donc, Guilllaume The Elder.
Mais cette pochette, l'aspect "dévotion" de la foule, le bras tend, ce sigle... on peut légitimement se poser des questions. C'est tout. Inutile de hurler au loup, de faire la vierge effarouchée : il n'est pas le seul à s'interroger, c'est donc qu'il doit y avoir matière. Sinon, il n'y aurait pas débat.





Le 09 Mars 2016 par Narchost (visiteur)

Au début j'ai cru à une blague... Mais en fait non, cette pochette fait vraiment Nazi je trouve.

Non c'est vrai quoi, c'est clair comme de l'eau de roche ! Le gars a 5 doigts comme les Nazi (simple coïncidence ? Je ne pense pas). De plus le rond noir sur le fond "rouge" ressemble clairement au drapeau Nazi qui a un rond blanc sur un fond rouge. Ha merde la couleur du rond n'est pas la même mais ça fait Nazi quand même.
Enfin, preuve ultime du Nazisme affiché, c'est le nombre de mains !! Il y en a 6. Et il y a également 6 lettres dans le nom Hitler. Franchement, si avec ça nous n'avons pas la preuve ULTIME que cette pochette est Nazi...

Sinon, je pense également que la pochette du Black Album est clairement raciste car non blanche et que celle du White Album des Beatles est tout aussi raciste car non noire...

Finalement, grâce à cette question, j'ai rigolé pendant 5 minutes. Et j'ai ensuite pleuré...





Le 09 Mars 2016 par Heavy metal kid (visiteur)

Cette pochette m'a fait le même effet que l'auteur de la question. Peut-être se sentira-t-il moins seul dans cette affaire ! Ah, c'était il y a bien longtemps, l'impression s'estompe un peu au fil du temps, et si petite provocation il y a de la part du groupe, elle est assez soft, et loin d'être malsaine. C'est un artwork qui a la classe pour la tournée d'un superbe album !




Le 08 Mars 2016 par Franz (visiteur)

Sérieusement n'y a il pas des questions plus intéressantes ? C est parfois décevant...
Faut arrêter à un moment.

Couleur nazie ? Logo ? Je ne vois rien Perso.
On voit plutôt ici les bras tendus des fans vers le groupe ce qui illustre bien que ce disque est un live.

Je ne pense pas que JUDAS PRIEST se soit dit "faisons un visuel d'inspiration nazie ce sera pas mal pour vendre notre live !". J'ai l'impression que c'est une mode de voir le troisième reich dans chaque groupe de Métal en ce moment ! Gros bisous !





Le 08 Mars 2016 par YM (visiteur)

Que dire de l'aigle de SAXON, des tenues et provocations d'ACCEPT, et plus encore de SLAYER !
Et oui, force est de constater qu'il y a bien ambiguïté, quoiqu'on en pense... et ici aussi !





Le 07 Mars 2016 par Zejack (visiteur)

Va pas falloir aller voir "Sign Of The Hammer" de MANOWAR alors...




Le 07 Mars 2016 par Darkpoet (visiteur)

Le politiquement correct a encore frappé !

Il y a certainement pas mal de provocation de la part de beaucoup de groupes mais de là à voir des nazis…

Si on commence à décrypter les logos et pochettes de disques de métal on est mal : KISS, BLUE OYSTER CULT, METALLICA, etc…

Bon, c'est vrai que sur les pochettes 33t de l'époque on voit une croix gammée sur le MOTÖRHEAD éponyme ainsi que sur "Iron Fist".

De mauvais goût c'est sûr mais cela ne faisait pas de Lemmy un néonazillon !





Le 07 Mars 2016 par HALFORD (visiteur)

Couleur or de la pochette, bras levé (avec doigts écartés) et un logo qui sont les initiales du groupe...ouais et alors ?
A cette époque JUDAS PRIEST est à l'apogée de sa carrière, quoi d'autres ?
Les fans aiment ce groupe d’où le clin d’œil visuel sur la pochette.
Moi je vois que tu veux lancer le "buzz" avec ton sous entendu ; moi fan du groupe depuis longtemps, peux te dire que les textes sont à l'opposé d'une quelconque idéologie sectaire ou plus extrême.
Parle plutôt de RAMMSTEIN si tu veux verser dans la polémique et laisse mon groupe fétiche tranquille.





Le 07 Mars 2016 par Jef De La Lune (visiteur)

Sans oublier la p'tite moustache brune qu'arborait Rob Halford souvent grimée en Ilsa la louve des SS à l'époque et les longues bottes en cuir portées par K.K. Downing et Glen Tipton. Pas de doutes Judas Priest cédénazi.




Le 09 Mars 2016 par Fred (visiteur)

Je ne suis pas d'accord : l'imagerie de JUDAS comme du Heavy Metal est souvent teintée de références plus ou moins conscientes au totalitarisme. Une musique violente, souvent dénuée de fantaisie, carrée, presque militaire, avec ses rythmiques ordonnées, ses soli soignés et alignés au cordeau.
Des thèmes proches de ceux du fascisme, entre défense de la tradition et promotion de la brutalité, voire de la violence : "défenseur de la foi", "acier britannique", "machine à tuer", "démolition", "jugulateur", "des têtes vont tomber"...
Une imagerie cuir et clous ultra agressive, pas vraiment hippy ni amicale, la coupe courte et très blonde de Rob, son homosexualité virile, teintée de sadisme (le fouet, la moto !!) très "S.A like" finalement. L'uniforme cuir et clou, cuir et acier, justement, qui rappelle celui de certaines formations militaires du passé...
Pour moi, donc, l'image du groupe est ambiguë, sans jugement de valeur de ma part, c'est juste une constatation, et cela se retrouve chez d'autres groupes de HM, en dépit des dénégations des intéressés lorsqu'on leur pose la question, mais ça c'est autre chose : qui pourrait avouer ce penchant sans risquer la fin de sa carrière, comme Phil Anselmo ? Mais l'ambiguïté persiste.





Le 10 Mars 2016 par VANNORD (visiteur)

M... ! Je suis en train d'écouter le "Burning Down The Opera" d'EDGUY, un groupe nazi. La preuve, il y a tout plein de gens qui tendent les 2 bras en direction des musiciens, avec un doigt, voire deux doigts, même les cinq, il y a des flammes sur scène, comme s'ils brûlaient des livres comme les nazis...Vous vous rendez compte !!!! Comme on dit chez nous : à braire !!!!





Le 13 Mars 2016 par Guillaume The Elder (visiteur)

Il est vrai que dans les années 80, on était tous des nazis, des pervers, des fils de Satan.... On découvrait le satanisme en chansons et on aimait ça. Les pochettes de 33 Tours tendancieuses et provocatrices ne nous faisaient pas peur... Peut-être ne comprenions-nous rien ??

Juin 85, Le Jeu de la Vérité à 21h et sur TF1 qui plus est ! :
- Patrick Sabatier : "Il a été dit Serge que tu as eu dans ta jeunesse une relation sexuelle avec une chienne..
-Gainsbarre : "Mais non, c'est des conneries, j'avais onze ans et je lui ai juste foutu un petit doigt dans le Fion !!".
Vous le voyez, La France était vraiment un peuple de pornographes dans ces années-là.

Aujourd’hui, Dieu merci, nos cœurs sont plus purs, nous discernons le Bien du Mal avec une étonnante facilité et le Monde va mieux.





Le 11 Mars 2016 par THORWALD (visiteur)

L'analyse de Fred est légitime.

On touche un peu ici à une contradiction propre à JUDAS PRIEST et au Heavy Metal britannique en général. Comment une musique aussi contrôlée peut-elle être subversive ?

En effet, on a d’un côté un genre qui émerge au sein du prolétariat anglais, initialement joué par des jeunes ouvriers pour des jeunes ouvriers, le sentiment d’appartenance et l’esprit de rébellion étant ainsi palpable. La violence (pour l’époque) qui se dégage des premiers albums de BLACK SABBATH ou de JUDAS PRIEST n’est pas neutre. C’est le cri de colère d’une jeunesse déclassée, oubliée des rêveries hippies des années 60 et dont les repères d’avenir sont remis en cause par la désindustrialisation et la montée du chômage de masse qui émergent dans les années 1970. C’est assez clair quand on lit les interviews des membres des deux groupes sur la question. L’environnement industriel et pollué de Birmingham, le bruit assourdissant des pistons dont les secousses retentissent jusqu’à la tête de lit de Bill Ward, l’accident de travail de Tony Iommi (qui influencera d’ailleurs de manière déterminante sa façon de jouer), les galères, etc… Il y avait de quoi en vouloir à la terre entière et donc de le faire ressentir dans sa musique, sans que cela passe textuellement par une critique explicite du capitalisme.

Et pourtant comme le montre très bien Fred, la musique de JUDAS PRIEST apparaît parfaitement ordonnée et implacable tant dans ses paroles que dans ses sonorités. Il n’y a en quelque sorte pas place au débat quand on écoute du Heavy, pas de liberté d’opinion. « We are Defenders of the Faith » nous dit Rob. Le Metal est une foi, une religion. Or la religion est faite de dogmes et les dogmes ne se discutent pas. Métaphoriquement, le groupe impose sa musique, qu’on le veuille ou non (« We’ll rise inside ya till the power splits your head »). Pas très démocratique tout ça.

Cependant, je pense que toutes les références touchant à l’ordre et à la violence ne reflètent pas forcément l’adhésion du groupe à ces valeurs mais paradoxalement leur critique. Les paroles de JUDAS PRIEST nous décrivent des situations futuristes où l’humanité est assujettie par des entités totalitaires (Tyrant, Exciter, Painkiller), victime de massacres et autres persécutions en tous genres. On beigne en pleine dystopie. Dans la chanson "Metal Gods", c’est même les dangers de l’intelligence artificielle qui sont abordés à travers le remplacement ou l’asservissement de l’Homme par des machines échappant à son contrôle. Il s’agit selon moi davantage d’avertir l’humanité contre elle-même, contre les futures conséquences d’actions non réfléchies (dérives du progrès, concentration des pouvoirs, fanatisme, etc.). C’est d’ailleurs un peu la thématique d’une chanson comme "Stained Class".
Et puis certaines chansons révèlent de manière très claire la défiance du groupe vis-à-vis de diverses formes d’oppression ou d’ordre trop envahissant : "Breaking The Law" au titre on ne peut plus explicite, "Dissident Aggressor" contre le mur de Berlin, "Savage" prenant parti pour la cause indienne et l’écologie, etc.
Libre à chacun de forger sa propre interprétation tant JUDAS PRIEST peut véhiculer des impressions ambiguës. Mais c’est aussi pour cela que nos anglais sont si fascinants.





Le 10 Mars 2016 par HELLSOLDIER (visiteur)

Oula FRED j'aimerais bien savoir ce que tu prends parce que tu es allé tellement loin.
Sans rentrer dans les détails la seule chose que je peux te dire c'est par quel phénomène associer le "côté militaire" au nazisme ?

Enfin bref Narchost merci pour ce moment de rire  !





Le 10 Mars 2016 par Fred (visiteur)

Par ailleurs, le style graphique de la pochette peut se rapprocher de celui, tout aussi éthéré, du graphiste du 3ème Reich Ottomar Anton.




Le 10 Mars 2016 par BELINGO (visiteur)

Des fois on se demande si les personnes qui posent ce genre de questions sont juste curieuses, jouent la malice où sont carrément mal intentionnées.

Faut pas jouer les paranos, ni dans un sens, ni dans l'autre, mais parfois ce genre d'attention malsaine aux détails qui ne sont sans doute même pas passés par la tête des créateurs de l'artwork participent au discrédit jeté sur le Metal dans notre pays par la pensée dominante.

Merci Jeff Kanji pour l'avoir bien dit : faut arrêter de voir des nazis partout. Tout comme faut cesser de voir des symboles francs-maçons à chaque coin de rue ou des preuves d'un complot juif dans tous les médias. Stop, à la fin !





Le 09 Mars 2016 par Louvoir (visiteur)

La réponse de Fred est de loin la plus réfléchie.
Ça sert à rien de se voiler la face. L'esthétique développée par de nombreux groupes de Heavy reste proche de celle utilisée par les régimes totalitaires, qu'on le veuille ou non.

Oui cette pochette "fait" nazi. Tout comme le double S du logo de KISS. Si ça ne faisait pas nazi, ça pourrait faire religieux ou sectaire, on reste dans la thématique de la manipulation des masses.

Mais n'est ce pas tout simplement parce que le but est relativement similaire dans tous ces cas ? Fédérer à tout prix, susciter des émotions fortes et surfer dessus afin de parvenir à ses fins.

D'une manière générale, notre vision de tout ce qui est symbolique a été déformée par notre histoire. Quand on met en avant des symboles visuels un peu forts, on se rapproche inévitablement de ce qui a déjà été fait par le passé dans le cadre de dictatures militariste avec culte de la personnalité très développé, ou dans le cadre de religions. C'est fatal. Les dictateurs et les religieux ont toujours été les meilleurs pour manipuler les foules. Donc quand on veut soulever du monde on s'inspire des meilleurs.

Après c'est juste un état de fait et ça ne présume en rien des idées des musiciens et des fans adeptes de cette musique.





Le 09 Mars 2016 par DARK SCHNEIDER

Tout à fait d'accord avec le message de Fred.

Je ne vois aucune raison notoire de se moquer de cette question. Personnellement, je n'ai jamais fait le lien entre la pochette de ce live et une quelconque esthétique nazie, mais il n'empêche que comme l'a très bien expliqué Fred JUDAS PRIEST c'est très certainement largement inspiré de cette esthétique pour d'autres éléments visuels et textuels de son univers. Ce n'est pas vouloir faire du politiquement correct que de dire cela, ce n'est pas vouloir forcément accuser le groupe d'être de gros nazis racistes en puissance. Mais c'est en revanche souligner des faits réels, qui mettent en avant un goût évident pour la provocation. JUDAS PRIEST n'étant pas seul sur ce terrain là, ACCEPT a joué avec le feu (avec moins de finesse que le PRIEST dont le décorum Nazi est aussi lié à une mise en scène érotique et homosexuelle, cf la naziploitation de l'époque, façon Ilsa la louve des SS).





Le 10 Mars 2016 par LUDOVICO (visiteur)

Cette pochette est d’une esthétique froide c’est tout. Ce qui est à contre-courant des artwork pour les live. Désolé, j’ai beau chercher (et je l’ai acheté la semaine de sa sortie) à aucun moment je ne ressens le moindre malaise.

Heureusement qu’il y a les guillemets au mot "nazi" dans la question ce qui la rend de facto vide de sens. On est nazi ou on ne l’est pas. Point.

Et quand bien même, on peut très bien apprécier l'esthétique nazi sans adhérer à l'idéologie. Cela s'appelle le discernement. Je vous renvois au film LEMMY où l'argumentation de l'intéressé ne souffre d'aucune ambiguïté possible.







Le 07 Mars 2016 par JEFF KANJI

C'est vraiment mal connaître les Anglais... Faut arrêter de voir des nazis partout.







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