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Judas Priest
Jugulator
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le 26 Octobre 2023 par ESKAPEESKAPE


Brutal, lourd, pas terrible.

Cet album est clivant car il porte en lui de la rage, du talent et de l'innovation (la production, un chant fougueux, un mur de guitares) mais pèche par arrogance et agressivité gratuite.

On ne peut en effet que s'interroger: pourquoi? pourquoi et comment un groupe aussi talentueux, aussi fin (si, si, il y a de la finesse dans JUDAS PRIEST) a pu commettre une nullité comme "Jugulator"?

"Jugulator" est la démonstration de ce qu'il ne faut pas faire et dans la musique et dans le chant.
Si "Painkiller" a été le maximum de l'acceptable (et en cela une vraie réussite) pour un groupe de heavy metal comme JUDAS PRIEST, "Jugulator" est l'album qui franchit la limite interdite.

En effet, si "Painkiller" possédait de la flamboyance, une certaine classe et une réelle finesse malgré un degré de violence jusqu'alors jamais atteint chez JUDAS PRIEST, "Jugulator" se noie dans la brusquerie, la facilité et une "presque bêtise" dans l'écriture.

Ainsi on se pincera pour être sûr que l'on ne rêve pas... En fait, hélas, c'est un cauchemar dont on ne se réveillera que 8 ans plus tard.

le 24 Octobre 2023 par LINKY439


Ce "Jugulator" est un album clivant, car en cassure avec le reste de la discographie de JUDAS PRIEST sur plusieurs points.
Le premier, c'est bien entendu le chanteur avec l'arrivée du talentueux Tim "Ripper" Owens à la place de Rob Halford, avec un timbre de voix évoluant un peu dans les mêmes tons. Ensuite, le groupe suit la tendance d'un metal plus lourd, plus bourrin et accouche d'un album plus "grave" que les autres albums. Enfin, avec le départ d'Halford, c'est aussi le premier album où l'écriture est uniquement partagée entre Glenn Tipton et KK Downing.

Le résultat, c'est un album un peu en demi-teinte. Du côté des réussites, nous avons "Cathedral Spires", superbe morceau de 9 minutes qui alterne les tempos et propose une très belle presta d'Owens. C'est aussi l'excellent "Burn In Hell", un morceau très PRIEST-ien avec une sinistre introduction puis un riff explosif. Je citerai aussi l'efficace "Blood Stained" assez bourrin mais jouissif, ainsi que "Bullet Train" et "Death Row" (mais ce dernier ne nécessitaient pas une aussi longue introduction narrative).

Le reste est malheureusement plus mitigé. Je trouve que le morceau titre ne décolle jamais et que "Burn In Hell" aurait fait une introduction parfaite pour Tim Owens. Quant aux autres titres, je les trouve simplement trop pachydermiques. On ressent de plus l'absence d'Halford à l'écriture des paroles et des lignes vocales, souvent "bêtement" brutales (un tic qui persistera dans la carrière d'Owens à mon grand désarroi).

Au niveau des soli, c'est aussi globalement la douche froide par rapport aux précédents albums, avec souvent un gloubiboulga de notes plus ou moins audibles avec les différents effets ajoutés à la guitare, ce qui fait que du JUDAS PRIEST d'antan ne subsiste que les riffs doublés.

A l'époque de ma découverte du groupe, j'aurai sans doute mis un sévère 2/5 à cet album. Aujourd'hui, je lui donne un généreux 3 car je le trouve tout de même réussi et plus audacieux que certains autres disques du groupe ("Redeemer Of Souls" en tête), et que quand il est bon, il est très bon. Comme T-RAY, je regrette néanmoins que toute cette période soit passée sous silence par le groupe, y compris dans leur fameuse "fausse" tournée d'adieu "Epitaph", avec une explication un peu foireuse de la part du Metal God himself à base de "je ne peux pas écouter PRIEST lors de mon hiatus du groupe"...

Alors qu'un "Burn In Hell" ne ferait pas tâche dans une setlist du groupe !

Par Nightfall In Metal Earth

Salut Linky439,

Pour info, il se trouve justement que "Burn In Hell" a été intégré à la setlist live de... KK'S PRIEST ! Bon ok, c'est pas le vrai JUDAS, mais c'est quand même déjà ça.

DS


le 16 Juin 2022 par SWISSIDOL


Comment faire pour à la fois donner un successeur au fabuleux "Painkiller" et introniser un nouveau chanteur ? Le groupe a choisi de 'sonner jeune', de se la jouer vraiment gros métal moderne mais le pari n'est qu'à moitié réussi. "Jugulator" est un bon morceau, tout comme "Burn In Hell" ou "Death Row" mais l'album sonne froid, bastonne sans réflexion et manque du charme d'antan.
En même temps, faire oublier "Painkiller" ET Rob Halford était un défi impossible.

le 28 Décembre 2021 par FINISHERFRANKY


J'ai été un grand fan de JUDAS PRIEST mais lucide sur les travers du groupe, en particulier cette insupportable tendance à vouloir rester dans le coup mais sans subtilité. Quand le Hair Metal commercial était de mise, le pas de côté de "Turbo Lover", m'avait déjà fait faire ce constat, même si la tentation du commercial avait débuté dès "Living After Midnight". J'avais du coup abandonné le groupe en 86. Quand j'ai voulu rattraper mon retard en écoutant "Painkiller" à contre-temps je n'avais vu qu'une tentative de clamer au public qu'ils étaient encore capables de durcir le ton pour rattraper leur retard sur METALLICA et consorts. Ici je trouve que c'est le pire. Dès l'intro de "Jugulator" j'ai eu l'impression d'avoir du SLAYER. Aucune mélodie à retenir, ça vocalise n'importe comment, ça pique des backing vocals en mode Punk gutural, et ça lance des solos délirants (mi Indus mi SLAYER). Glen Tipton dans son album solo à la même époque avait pondu la même daube en tonalité grave. Ça m'attriste de voir qu’un groupe pareil se soit montré si souvent et maladroitement opportuniste.

le 27 Octobre 2021 par PILGRIMWEN

Lorsque je compare ce qu'a donné Tim Owens au sein d'ICED EARTH et ce "Jugulator" de JUDAS PRIEST, je me dis que l'un des deux groupes a saisi le potentiel du garçon, l'autre s'est viandé sévèrement ! Tim Owens peut chanter de manière acérée et mélodieuse. Ce qui est regrettable avec ce disque des Britanniques, c'est ce surdosage d'agressivité au détriment de la mélodie. JUDAS PRIEST, ma définition c'est aérien et incisif. Pas rouleau compresseur... J'ai beau lui redonner régulièrement une chance, rien n'y fait.













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