JUDAS PRIEST nous revient de loin avec ce "Redeemer Of Souls" : départ de KK Downing, début de maladie de Glenn Tipton, problèmes de dos de Rob et j'en passe.
Le dernier disque du groupe, "Nostradamus" a été clivant : on aime ou on n'aime pas mais la qualité et la prise de risque étaient là et il faut choisir son camp.
"Redeemer Of Souls" est un véritable album de transition. JUDAS PRIEST doit survivre et se renouveler.
Ce qu'il réussit en partie.
Quand on a ce LP en main, la première chose qui frappe c'est la beauté de la pochette et sa complexité.
JUDAS PRIEST est revenu à la complexité du fond comme sur "Painkiller" alors que d'habitude les fonds sont neutres.
Ils sont également revenus au logo en 3D abandonné sur "Nostradamus".
Ensuite, à la première écoute c'est la production qui interpelle ; en effet, le son est volontairement old school voire 70', moins brillant qu'aujourd'hui.
Il est certes peu puissant mais n'est pas neutre pour autant, il laisse les instruments s'exprimer clairement mais sans les fioritures FM ou réverb.
La batterie et la basse sont bien rondes, les guitares sont parfois très grasses, Rob sonne comme sur le titre "The Rage" (de l'album "British Steel") et reste très calme, ici point de cris suraigus mais de belles envolées malgré tout ("Battle Cry" ou "Beginning Of The End").
Il réservera les cris pour l'album suivant.
On a ici un produit qui à l'oreille sonne comme le JUDAS PRIEST des débuts et ce n'est pas mal du tout même si sur la longueur cela peut sembler artificiel et lassant (l'album est dépasse les soixante minutes).
Les compositions sont 'carrées', très Heavy Metal, avec quelques sympathiques pauses acoustiques, bluesy comme sur "Sword Of Damocles" ou "Crossfire", une influence très BLACK SABBATH sur certains titres (par exemple "March Of The Damned", "Secrets Of The Dead" ou "Hell And Back"), et du pur JUDAS PRIEST pour le reste c'est à dire du Speed ou du pioché au cours de la longue carrière du groupe.
L'album aurait du être plus court à mon sens, aussi on ne gardera que six titres sur les treize.
Verdict pour un album de transition: 3,5/5, on valide !