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Misanthrope
Irrémédiable
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le 02 Octobre 2016 par CLANSMAN57


Honorable rejeton de CELTIC FROST, le génial groupe français met en musique les moments clés de la vie de Charles Baudelaire.

Il est vrai que c'est long, mais encore une fois, on a droit à de la qualité du début à la fin, si toutefois on accroche à l'Art de S.A.S. et ses compères.
Ces disques longs et réussis n'en finissent pas de s'améliorer au fil du temps.

La musique est moins brutale dans l'ensemble, mais reste Extrême.
Les textes sont comme toujours impeccables, la vie du poète torturé défile devant nos yeux d'une manière fluide, sans accroc.
Un véritable film.

Musicalement, c'est du travail d'orfèvre, comme souvent avec MISANTHROPE. Moréac en dégoûtera plus d'un...

De plus, le digibook est soigné, présenté comme un recueil de poèmes et il comprend un dvd bonus contenant un concert dans son intégralité, le clip de "Névrose" et un Road Movie pour 134 minutes supplémentaires.

La très grande classe, tout simplement.


le 24 Janvier 2015 par XENESYS


Maintenant que l'album a quelques années derrière lui, je me dis que "oui MISANTHROPE a son chef d’œuvre" (les autres albums sont excellents mais lui les dépasse). L'album est varié dans la musique, les textes sont prenants et très bien composés, le mixage pas parfait mais colle très bien à l'album. SAS a toujours cette voix qui change de tout ce qu'on peut entendre (on accroche ou pas).
Idem pour "Plaisir Saphique" un poil long mais bon ça passe.
J'ai adoré le début de "L'infinie Violence Des Abimes" avec cette tempête vocale !!

Au passage on ne pourra pas contredire que le groupe a utilisé au fil des albums des mots rarement utilisés - moi même j'ai découvert un certain nombre de mots.

Comme Kasei l'a bien soulevé, Moreac est majestueux sur cet album avec des parties de basse fabuleuses. Le reste du groupe est en grande forme aussi.

Au final, un album complet quasi parfait (rien n'est parfait dans ce monde) racontant la vie d'un poète, une personne que je découvre avec eux.

le 16 Novembre 2009 par VINCENT

J'ai toujours trouvé la musique sympa, mais on dirait encore que c'est Gros Minet qui chante... Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais la voix est un gâchis assez monumental...

le 10 Juin 2009 par KING OV THE DEAD


Irrémédiable marque pour moi la découverte de Misanthrope : que n'eus-je pas découvert ce groupe plus tôt ! Sa maîtrise du heavy metal ne peut que me rendre dithyrambique à son égard ! J'ai depuis rattrapé mon retard en quelques mois : et le jugement fut rapide à délivrer. Misanthrope est magique.

Et l'inspiration ne tarit pas au fil des années : Irrémédiable frôle la perfection, caresse le sublime. L'ambiance modelée par cette succession de mélodies implacables n'est pas sans rappeler le génie dont on se délecte sur certains albums de King Diamond.
"Plaisirs saphiques" est trop long selon moi, mais ça n'altère en rien le nouveau trésor de ce style de musique.

le 14 Juin 2008 par LOTUS


1821. Un nouveau né à la destinée encore méconnue pousse ses premiers cris.

Les yeux baignés d’une lumière nouvelle, il rentre dans le monde, celui des pavés, des « retourneurs de pierres ». L’époque est barbare, noyée dans une atmosphère angoissante et empreinte de lyrisme. Au loin, on entend l’orgue de l’église où a tant travaillé Joseph-François Baudelaire, prêtre ô combien victime de ses passions et de ses idéaux. La vie tournoie et la musique de Notre Dame retentit au loin. Quelque part dans les merveilleuses ruelles nauséabondes de Paris, un enfant voit le jour. Ses premiers pas sont l’écho des plus surprenantes tonalités…

1827. Un adolescent couvre ses premières fissures.

La mort d’un père initiateur, remplacé par un beau père destructeur, métamorphose une enfance d’admiration en une adolescence d’illusions. La vie devient un insupportable « phénakistiscope ». Les premières pensées mystiques se doublent d’une voix révélatrice et profonde, scandant sans cesse le même refrain. Aussi mélodieuse que dévastatrice, l’avancée dans le monde adulte se fait à la fois haineuse et plaintive. La révolution s’accélère…

1836. Charles veut devenir Baudelaire.

Le malaise a prit ses quartiers dans l’âme du jeune homme perturbé. Renfermé sur lui même mais aussi bien plus expressif, il fait ses premiers pas dans « les limbes » du quotidien. Nous rentrons dans ses failles et ses ecchymoses : l’être nerveux ne touchera qu’à l’absolu. Résigné mais imposant, le futur prophète avance dans ses connaissances…

1841. Le poète doit rentrer dans le vrai.

9 Juin : Egaré sur une pente dangereuse, le jeune homme doit s’aérer. Embarquant sur cette galère, soit disant paquebot de la liberté, Baudelaire s’enorgueillit et forge sa destinée. Les vents synthétiques font respirer et les basses ondes de l’océan délirer. Emporté au loin, notre « passager du hasard » va goûter à des ambiances variées et se sensibiliser. L’instabilité prend parfois un tournant délicieux…

8 Août : « L’infinie violence des abîmes » donne au paquebot une cadence démesurée. C’est la tempête. Les vagues, tempo acérés, emportent tout sur leur passage et font monter la tension. Au creux des nuages et des tourbillons volants, une voix nous narre la poésie de ces chocs sublimes…

1842. L’année du dandy.

De nouveau les pieds sur la terre ferme, l’accalmie mentale reprend le dessus. Un changement s’est opéré dans l’artiste : au revoir sagesse, bonjour « prodigalité » ! La fortune s’écoule librement comme des notes de piano qui vagabondent. L’oppressant se dissipe pour laisser place aux mélodies harmonieuses de la tranquillité retrouvée.
Moins agressif et bien plus gracieux, le poète austère se fait véritable « Dandy de bohème ». Le ton est léger, l’atmosphère moins lourde. Une harmonie audacieuse et subtile se mêlent au cœur des tableaux parisiens : l’air du temps est à la « Belle désinvolture ».
Baudelaire touche à l’apothéose psychique et poétique. Sa quête poursuit le fleuve psychédélique d’une « Fantasia artificielle » aux murmures délirants. Entraîné et envoûté par le haschisch, planant sous l’emprise du laudanum, notre poète mondain orchestre les passages les plus accrocheurs de son existence…

1845. Quand l’esprit se grise et se noircit.

Toute bonne chose à une fin. Après une telle vie de débauche, le malaise revient. L’oxygène devient étouffant et l’atmosphère plus pesante. L’esprit, tel un instrument soliste désappointé, s’égare. La mélancolie du « maudit et son spleen » s’installe, l’érotisme éthéré des « plaisirs saphiques » oublie ses chants sensuels et dépravés pour se mettre à nu. Quelque chose de fatal et de langoureux s’insinue lentement dans les entrailles du romantique : l’art noir grandiloquent avant la « Névrose » …

1857. Les Fleurs du Mal germent.

Le maelstrom du mal et du bien moisit en une explosion poétique. Baudelaire atteint l’œuvre suprême dans un ensemble finement travaillé et ciselé. Les mots et leurs musiques forment une symphonie majeure dans un tout équilibré. « 1857 » sonnent les jours de célébrité…

1864. La chute interminable vers la déchéance.

Comme « Ixion » accroché à sa roue, l’écriture ne quitte plus le poète. Frénétique, maladive, elle se plaque en un besoin brutal. La plume inonde le papier mais le cours de l’argent est à sec… Misère, misère ! Puit d’infortune où la chute est inévitable !

1867. L’an fatal.

Entouré des tableaux de Manet et de musique aux allures Wagnériennes, l’ancien nouveau né prend le voile funèbre. Comme à la naissance, dans les bras de sa mère, il ferme les yeux à ce monde qu’il déteste. Le rythme ralentit et les sonorités deviennent une berceuse mortuaire. L’irréversible est tombé, « L’oracle de la déchéance » s’est éteint…

Un souvenir : « LXXXIV L’IrréméDIABLE »

[…]

2007. Misanthrope au service de la modernité.

Non loin de Paris, quatre artistes veulent rendre hommage à un ancien si contemporain car « 150 années plus tard, la rue et le caniveau semblent être le dernier abreuvoir de la création qui rime avec médiatisation. ». Revêtant leurs plus beaux atours linguistiques et leur technique musicale, ils narrent avec maîtrise et fidélité la vie d’un de nos plus admirables écrivains. La richesse et la créativité enivrent, malgré la difficulté d’immersion et l’approche organique (mais bien plus vivante). Les chants parfois dérapent sur les rimes mais la totalité, dans sa diversité, nous séduit. Modernisme quand tu nous tiens ou Misanthrope quand tu nous surprends…Fermons les yeux et écoutons ce nouveau né…

2008. L’ « IrremeDIABLE » nous est compté…













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