Je n'arrive pas à aller dans le sens de Kid66. 23 ans plus tard, même verdict pour moi : une immense déception. On ne peut pas refaire l'histoire : cet album arrive deux ans après l'incroyable "Holy Land", un album qui a redéfini le Prog/Speed Metal et installé le Brésil sur la mappemonde parmi les pays qui comptent (aidé par les premières productions de SEPULTURA), et trois ans avant "Rebirth" qui porte bien son nom.
Mais ce "Fireworks", en laissant en grande partie de côté les influences de musique brésilienne et aussi les éléments de musique classique qu'on avait goûté dans "Angels Cry", ne nous laisse pas grand-chose à nous mettre sous la dent :
- Le chant d'André Matos est toujours un peu caricatural.
- La section rythmique (Mariutti/Confessori) fait toujours un peu amateur et l'absence de claviers pour agrémenter les compositions met cela en évidence - heureusement à partir de "Rebirth" on montera de deux ou trois crans de ce côté.
- Un duo de guitaristes qu'on peut difficilement prendre à défaut et on a vraiment le droit à de magnifiques solos ("Lisbon", "Fireworks", "Extreme Dreams"...) mais côté riffs on reste sur sa faim tout au long de l'album.
- Certaines compositions sont vraiment malheureuses... "Gentle Change" par exemple a un passage instrumental sympathique vers le milieu, mais le refrain est tellement mauvais à mon goût... "Lighting up another cigarette". Come on! Andre chante même faux sur "Gentle Change of tiiiiiiiiiimes". Insupportable.
- "Speed" qui conclut l'album part sur un riff typé PRIEST des débuts, Speed Metal des années 1980... Avant un passage plus typiquement Prog qui mène sur les solos qui aussi bons soient-ils ne font pas décoller le titre.
Finalement pour moi c'est la pauvreté des compositions, des mélodies, pas compensée par la production sèche et datée, qui rend l'album creux et dispensable. Je lui préfère presque l'EP "Freedom Call"...