"Chained and Desperate" avait mis la barre très haut. Un album devenu culte par son aspect non-formaté, laissant un chanteur de sessions alors inconnu transcender tout l'album à travers des compositions très fortes et variées, souvent teintées d'émotions, de dramaturgie et de poésie. Les titres des pistes étaient eux-aussi très porteurs.
L'artwork était la parfaite illustration de l'oeuvre... tout comme le suivant d'ailleurs.
Malheureusement et malgré un succès d'estime plein de promesses, Tim Broughton a fait le vide autour de lui et fait presque table rase du passe. On se demande encore pourquoi alors qu'il avait tous les atouts en mains.
Bienvenue à la gaieté, un nouveau chanteur plus que générique et mille fois entendu interprétant des compos non pas médiocres mais somme toute banales. Si c'était leur premier album, on aurait pu dire "Ouais, c'est chouette !" mais c'est leur deuxième. Et pour couronner le tout, nous avons le droit à l'une des pochettes les plus laides de cette période avec celle immonde de BATTLEAXE "Burn This Town" parue en 1983. Ce logo jaune est raté, tout comme la guitare complètement déséquilibrée, le tout dans des couleurs pastel du plus "bel" effet. La pénombre minérale inquiétante de cette crypte médiévale servant d'écrin au premier album laisse place à du bleu et du rose... auréolant une scène de sci-fi exposant une espèce de pilote de vaisseau spatial qui semble avoir trouvé une guitare par terre en plein jour.
Toute la magie s'est envolée. Une grosse déception.