Je salue le virage plus agressif (effectivement un peu à la maniere d'un "Train Of Thought" comparé a "Falling Into Infinity" que le précédent album "Affinity" pourrait représenter...) après un "Affinity" bien mou du genou et pas exceptionnel à mes yeux ; du gros son, du rentre-dedans des le premier titre apres une intro qui situe l'ambiance à
souhait. "The Good Doctor" puis "Puzzle Box" sont sans compromis.
Ou plutot si, le compromis c'est effectivement des titres assez courts. Et, hormis "Veil", indubitablement le meilleur titre de l'album pour moi avec sa structure très Prog, sa longueur très Prog et un solo de guitare Bumblefootesque aux environs de 10'10 si je me souviens bien... Eh ben on reste un poil sur sa faim. L'instrumental "Nil By Mouth" dénénage, et puis "Host" qui commence excellemment bien avec de faux airs d'Ibrahim MAALOUF - clavier éthéré et trompette. Une fois l'ambiance installée, ça tourne pendant 6min45 sur la même idée.
"A Cell Divides" conclut l'album, et me rappelle "The Congregation" de LEPROUS avec le son très compact et compressé, les voix un peu éthérées sous-tendues de rythmique ultra syncopée... Là encore, une seule idée tout le long du titre, effectivement comme beaucoup de chansons de "Malina".
Et puis c'est tout. de tête, on a 38 minutes de musique. Rien que pour ca, je peux pas mettre plus que 3/5. C'est quasiment un demi-album de 72min si on enleve l'intro "Clear". Je suis sur que ca fonctionne tres bien live tout ca, c'est taillé pour la scène. Mais moi qui aime voyager avec un groupe tout au long de l'album, ici on est à mille lieues du génial premier album "Aquarius". J'en attendais plus en tout cas, quantitativement comme en termes de créativité et de densité en général.
Enfin l'album est aussi terni pour moi par la voix pas très très naturelle de Ross Jennings, pour cause d'excès d'auto-tuning. Je sais que cette voix aiguë sans aucun vibrato rend difficile de chanter parfaitement juste etc... Mais là ca s'entend vraiment et ca me gêne. Je préfere les légères approximations de justesse compensées par l'émotion sur "Aquarius" ou "Visions".