J'avais été littéralement époustouflé par "Winter". J'ai tendance à mettre des 5/5 un peu facilement parfois, mais pour l'album de 2016, c'était entièrement justifié et avec le recul, je maintiens qu'il s'agit tout simplement d'un chef d’œuvre.
Je me suis repenché sur le cas de cet album à l'annonce du prochain album qui devrait sortir incessamment sous peu et dont les premiers extraits m'ont rappelé "Winter", ni plus ni moins. J'ai donc de grandes attentes !
De grandes attentes, j'en avais aussi pour ce "Banished Heart". Forcément, après avoir frappé aussi fort, comment ne pas décevoir ? Et bien apparemment c'est impossible. Et j'ai été déçu. Tellement déçu...
Déjà, j'ai l'impression que la voix de Cammie Gilbert est ici sous-exploitée. Bien sûr elle nous régale de sa voix grave parfaitement maîtrisée, mais il manque cette sensibilité qu'on pouvait presque toucher sur "Winter". Alors certes, l'album est plus sombre, plus torturé. Plus complexe aussi. Et c'est peut-être là que le bât blesse finalement.
Sur "Winter", ils avaient trouvé un équilibre parfait entre le déballage technique propre au Prog et l'efficacité des riffs. On a perdu cela ici. Beaucoup de moments s'étirent inutilement et il y a bien quelques moments qui parviennent à me toucher, notamment certains finaux qui sont juste magnifique. Le groupe est en passe de s'en faire une spécialité : le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils savent terminer une chanson. À ce stade, pour être toujours aussi juste, jamais dans la démesure, c'est presque une science. Non mais écoutez-moi la fin du titre "The Banished Heart"... ou celle de "No Color, No Light". Il y a parfois une intensité chez OCEANS OF SLUMBER que je ne retrouve nulle part ailleurs.
Malheureusement, beaucoup de morceaux gagneraient à être plus courts, afin de nous amener plus vite à cet orgasme auditif qui se fait toujours attendre. Un peu trop pour ma part.