Woké, visuellement, les groupes de Black commencent tout doucement à tous se ressembler :
- Ça joue à fond la carte mystère - "underground" aller - mais, comme le souligne VOLTHORD, à l'heure des réseaux sociaux (et surtout si ces derniers sont exploités lors de la phase marketing du projet), ça n'a plus grand sens, et cela peut être/paraître hypocrite. Même des labels jouant à fond cette carte (Haeresis Noviomagi par exemple : excellent par ailleurs) utilise Facebook, à quoi ça rime ? Arrêtons de faire semblant : soit vous assumez votre côté ultra-caché et difficile d'accès (Ætergap Productions) et prenez le risque de passer inaperçu ; soit vous assumez que vous voulez que vos productions marchent et que vos productions deviennent des petits objets de collectionneurs/connaisseurs/passionnés. Mais cette position "cul-entre-deux-chaises", c'est navrant*.
- De même pour le look en tant que tel : MGLA, SVARTIDAUƉI, ALTARAGE, UADA, et j'en passe (pour ne citer que les plus connus, et surtout les premiers qui me viennent à l'esprit). On arrête de se copier/coller, ça devient ridicule à force (alors que l'idée de base est excellente, ZODD en parlait dans sa chronique sur SVARTIDAUƉI d'ailleurs, comme quoi, les choses peuvent toujours empirer). Il y aura toujours des innovateurs d'un côté et des suiveurs de l'autre, peut importe le style, peu importe la musique, peu importe l'art**.
Pour enfin parler de musique, et du disque qui nous intéresse, il s'agit ni plus ni moins d'une tuerie. Je ne m'attendais vraiment pas à ça venant de Witching Hour Production (j'avais plutôt en tête qu'il faisait dans le gros Death bien moderne avec production de blockbuster : AZARATH, LOST SOULS ou NOMAD pour ne citer que les têtes de file du label) : du coup, je suis passé à côté pendant plus d'un an et j'ai raté une des plus grosses sorties black de 2015 (comme quoi, parfois il faut suivre la hype et non pas l'éviter à tout prix).
Erreur de débutant donc. A l'inverse de LItourgiya qui est l'inverse d'une erreur, accouché par des musiciens expérimentés, rendant ce premier album très (trop) mâture (on perd en fougue ce que l'on gagne en efficacité). La musique proposée est majestueuse, le chant est très original (non pas en soi, mais dans le contexte), la production aux petits oignons. Une fois de plus, il faudrait que la batterie se calme un peu, mais qu'importe : cela ne gâche en rien l'expérience.
Si comme moi, vous l'avez manqué ou évité durant tout ce temps, rattrapez-vous !
P.S. : il n'y a qu'à moi que l'image de CULT OF FIRE vient en tête en voyant BATUSHKA ? (juste pour en rajouter une couche sur le visuel)
* J'ai l'air d'être un gros rageux comme ça, mais en vrai, je m'en cogne pas mal, fallait juste que ça sorte : "faut bien vivre avec son temps" certains diraient. Et ils n'ont pas (tout à fait) tort.
** Du coup, je viens d'écrire (encore) un truc inutile. Sorry not sorry. (Mais tout de même, portez vos bawls niveau visuel s'il-vous-plaît et arrêtez de surfer sur ce qui marche).