Quand même, j'ai beau être d'accord avec tous les points de la chronique, je ne peux m'empêcher à toutes les belles images que LES DISCRETS ont réussi à provoquer dans ma mémoire avec cet album. L'univers dépeint est d'une niaiserie sans nom, certes, mais il est indéniablement bien foutu. Et bien que les échos du grand frère Neige ne manquent pas, ma foi… c'est toujours joli, l'écho.
Au niveau des compositions, c'est sûr, on n'atteint pas la beauté enchanteresse de "Ruines Humaines", de l'album d'AMESOEURS ou de "Souvenirs D'Un Autre Monde". Mais paradoxalement, "Septembre" réussit là où les trois cités avaient échoué : créer un monde absolument cohérent, sans aucune retouche ni grosse trace de raccord (cf. le dernier morceau complètement hors sujet chez ALCEST, par exemple, ou les incursions Black étonnantes de la bande à Audrey Sylvain). La voix de Fursy agace un peu, la conclusion du CD suinte la guimauve, "Sur les quais" est un pétage de couilles en règle avec ses voix monocorde et sa cadence random, "Song for Mountains" est un peu trop théâtrale pour être honnête… et malgré tout, l'ensemble se tient. L'effet "petite promenade en forêt" est très réussi, on ne remarque même pas les fonds verts, tous les éléments s'assemblent comme il faut. Rien que pour ça, voici un album très agréable à parcourir.