Avec "Death Magnetic", METALLICA revient en forme. Pas celle des années 80, ça n'arrivera plus jamais, mais clairement le groupe reprend des couleurs.
"Death Magnetic" s'avère plutôt inspiré au niveau des riffs, et les soli de Kirk sont parfois pas mal (même si James aurait bien fait de piquer sa pédale wah-wah et de la mettre sous clef). Hetfield adopte un chant hargneux plutôt convaincant. Lars, lui, se débrouille comme il peut. Quant au bassiste... Il y a un bassiste dans METALLICA ? Bon, je suis mauvaise langue, on l'entend quand même à de très rares occasions (sur "Cyanide" notamment). Dommage que la performance soit desservie par une production une nouvelle fois pas terrible.
"Death Magnetic" adopte une structure qui se rapproche de celle des trois derniers albums des années 80 (la semi-ballade en quatrième position, l'instrumentale en avant-dernier, le titre Thrash en clôture, etc). De plus, l'album se rapproche du Heavy/Thrash mélodique de cette décennie qui a fait le succès du groupe. Les compositions sont longues et regorgent de riffs. On sent clairement une volonté de METALLICA de faire plaisir aux fans, ce disque est bourré de bonnes intentions auxquelles il est difficile de rester insensible. Le revers de la médaille, c'est que le groupe a voulu trop bien faire : les chansons sont trop longues, et le retour d'un titre instrumental est assez décevant car il n'est pas à la hauteur de ceux des années 80 (même s'il réserve de jolis moments).
Quelques titres se dégagent de "Death Magnetic" : "That Was Just Your Life", la jolie semi-ballade "The Day That Never Comes", l'excellent "All Nightmare Long" et le troisième volet de "The Unforgiven".
Bon album, agréable à l'écoute. Est-ce que "Hardwired... To Self-Destruct" va confirmer ce regain de forme ?
