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Metallica
...and Justice For All

le 20 Juin 2011 par CH'TI LEMMY


Eu égard à la carrière du groupe et à ses évolutions stylistiques, cet album est, à l'heure actuelle, le meilleur album de METALLICA. Il allie le Thrash Metal et une approche progressive, ce qui donne un album à la fois très puissant et agressif et cependant très complexe. D'une certaine manière, cet album est l'équivalent pour METALLICA - et le Thrash Metal - à ce que fut l'album "Seventh Son Of A Seventh Son" pour IRON MAIDEN - et le Heavy Metal. "And Justice For All..." est un aboutissement, et la tournée qui suivie fut grandiose (il suffit de jeter un œil sur le concert à Seattle en 1989 pour s'en rendre compte : même les titres plus anciens, tels que "Master Of Puppets", sont transcendés) !

le 19 Juin 2011 par THEFIFTHHORSEMAN


Tout a été dit sur cet album mais en tant que fan absolu, je me dois d'y aller de mon petit commentaire.
Album pour ma part génialissime dans sa noirceur et son atmosphère hors du commun. Peu de groupes peuvent se targuer d'avoir réussi à embarquer son auditoire dans un univers à l'identité si marquée.
D'accord sur le son plus que moyen, mais sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, je me demande si la basse n'est pas volontairement (quasi) absente du mixage en hommage à la disparition de Burton...
Mon album favori des quatre Cavaliers par son identité forte et ses compos incroyables.
VIVE METALLICA !

le 24 Mai 2011 par TOUFMAN


Avant c'était mieux. Après ce sera moins bien. Voire horrible. Mais encore aujourd'hui "... And Justice For All" assume pleinement sa noirceur thématique, ses côtés progressifs et sa place historique difficile dans "l'après Burton".
Des titres vraiment chiants, je ne retiens que "The Shortest Straw" et "Eye Of The Beholder", ce qui fait déjà un de plus que respectivement "Ride The Lightning" ("Escape", un peu bouche-trou) et "Master Of Puppets ("The Thing That Should Not Be", une belle daubasse lourdingue qui imite mal "For Whom The Bell Tolls")...
Mais bon, le reste est mémorable, du sublime "Blackened", ma chanson préféreée du groupe, à la fausse ballade "One", de la chanson titre super alambiquée au pot-pourri "The Frayed Ends Of Sanity et jusqu'au super duo final "To Live Is To Die"/"Dyers Eve".
Reste la production m*rdique dont bénéficie l'opus, probablement mixé entre gens qui sacrifient des basses à coup de burin le week-end en guise de hobby, et qui manque souvent de chaleur et de profondeur. Une fois les égards de Ulrich et Hetfield aux manettes pardonnés, on peut pleinement apprécier cette galette à la confiture de Heavy et au coulis de Thrash, la dernière fournée de la cuisine traditionnelle METALLICA avant bien longtemps !

le 13 Mai 2011 par TYBO44


Mouais, pas franchement fameux après trois albums à peu près parfait, METALLICA qui est toujours en mode "digération de la mort" de leur bassiste génial (R.I.P), pond un album vachement noir. Why not, ça fait un bon préambule au "Black Album" (hohoho...).
Là où ça fait mal dès la première écoute, c'est le son.. Je ne sais même pas si on peut parler de production tant elle est minable. Batterie creuse de chez creuse, guitare vachement en avant sans être autant acérées que précédemment, et surtout, jackpot, basse totalement absente, un comble pour METALLICA tout de même (même s'ils renouvelleront allègrement l'expérience avec "St Anger" et "Death Magnetic" où l'on essaye de s'imaginer à quoi aurait pu ressembler la partie de basse...). Le chant au contraire me parait plus propre que sur les productions précédentes, grâce à la suppression de ce foutu effet de reverb typique années 80 assez imbuvable (écoutez "Fly On The Wall" d'AC/DC, ça fait mal aux oreilles).
Et le contenu, est très moyen. Autant "Blackened" botte le cul efficacement, autant les autres chansons sont bien trop longues avec des riffs franchement moyens dans certains cas. On retiendra tout de même "Harvester Of Sorrow" qui se laisse écouter. Pour ma part j'ai toujours trouvé que "One" était une resucée de "Fade To Black" mais en beaucoup moins bien, ne serait-ce que pour les soli, largement moins inspirés et beau.
Au final, un album à écouter une fois dans sa vie mais pas franchement mémorable, surtout qu'il est casé entre deux monstres, ce qui n'aide pas, surtout quand le prochain aura à mon humble goût, l'une des meilleures productions jamais faite pour un album de métal...

le 30 Octobre 2010 par BLACKENEDCHRIST


Encadré d'une part par le mythique "Master of Puppets", qui constitue l'apogée thrash de METALLICA, et d'autre part par le "Black Album", ouverture plus heavy et tournant plus commercial qui va asseoir la popularité des Américains auprès du grand public, la place de "...And Justice For All" est assez particulière.

C'est d'abord la dramatique disparition de son bassiste de génie, Cliff Burton, qui ampute douloureusement le solide line-up qui a amené METALLICA au sommet du thrash, et qui provoque la première forme de rupture. C'est sans doute également la grandeur et la réussite absolue de "Master Of Puppets" qui oblige le groupe à aller plus loin et plus profondément dans son œuvre créatrice. Enfin, la dureté et la noirceur de cette période pour les musiciens ne sont sans doute pas pour rien dans la teneur du disque dont il est l'objet.

Si on devait choisir l'album le plus noir de la discographie de METALLICA, ce ne serait pas le "Black Album", mais bien "...And Justice For All", malgré la blancheur de sa pochette. Le premier titre, "Blackened", respectant la trame des albums de METALLICA d'alors, est un titre thrash sans fioriture, particulièrement violent et rapide. Le côté monumental et presque symphonique des premières notes de "Battery" est oublié ; les riffs sont plus épurés, le titre particulièrement âpre et dépouillé. Impression largement renforcée par la production très particulière du disque.

Abordons ce sujet sans attendre, tant il est polémique. Il est vrai que sur l'album, la basse est très discrète, masquée par des guitares au son puissant et froid. Et encore en avant, une batterie omniprésente (omnipotente), qui joue les premiers rôles et occupe un sacré espace. Certains crient au loup, estimant que du coup la qualité sonore en pâtit. J'admets que la musique de METALLICA devient du coup très froide, presque déshumanisée. Pourtant, peut-être est-ce l'habitude, je trouve que cette « faute » technique se colle au final parfaitement avec l'esprit du disque. Mais nous en parlerons plus loin...

Poursuivant sa trame conventionnelle, METALLICA propose donc en deuxième titre le morceau éponyme, long et plutôt lent. "...And Justice For All" va cependant beaucoup plus loin que ses glorieux prédécesseurs. Le côté progressif que l'on a parfois collé à METALLICA prend toute sa signification dans les enchaînements répétés mélodie en son clair / riff ultra lourd. Le résultat est implacable, oppressant. Le rouleau compresseur est en marche et ce morceau monumental et imposant, à la fois technique, léché et très austère procure un sentiment glacé et angoissant quand on arrive au bout des presque 10 minutes. Précision importante : METALLICA, déjà coutumier du fait, a encore rallongé la durée des titres, ce qui confirme là aussi une évolution plus prog.

Le métal noir, austère, dépouillé mais technique et pointu de METALLICA se retrouve quasiment tout au long de l'album, particulièrement dans des titres massifs, lents, implacables, où les rythmiques souvent réduites vous martèlent la tête, bien aidées en cela par Lars Ulrich qui martèle sa batterie comme jamais. Seuls les soli toujours aussi exquis et fins de Kirk Hammett apportent une bouffée d'oxygène dans la sévérité du paysage musical. On peut évoquer dans ce registre les chansons "The Eye Of The Beholder", "The Frayed Ends Of Sanity" ou encore le fameux "Harvester Of Sorrow" et son riff aussi célèbre qui symbolise à lui seul la teinte de l'album. Seul "The Shortest Straw", bien que de contenu comparable, bénéficie d'un tempo un peu plus rapide.

Pour autant, le disque est loin d'être indigeste, car entre ces longues minutes d'intransigeance, METALLICA nous sort un bijou : la fausse ballade "One", morceau somptueux, plus de sept minutes d'un bonheur rare mêlant noirceur, émotion, souffrance, colère quand au fil des minutes, l'intensité métallique augmente pour finir sur du thrash sublimé par le long solo de Kirk Hammett. Autre titre mythique qui vient varier les plaisirs, c'est l'instrumental "To Live Is To Die", poignant hommage à Cliff, lancinante et tellement sombre qu’elle en devient un monument de morbidité... Impressionnant.

Enfin, comme pour signifier la conclusion finale de sa période thrash, METALLICA nous offre "Dyers Eve" : ce que je considère pour ma part comme le morceau le plus violent et le plus rapide de toute la discographie du groupe. Technique, époustouflant dans la brutalité de ses accélérations, le morceau tourne à la démonstration, presque comme pour montrer une forme de suprématie absolue.

En conclusion, "...And Justice for All" pourrait être perçu comme un aboutissement artistique du METALLICA première époque. Le groupe est parvenu à un dépouillement incroyable sans pour autant perdre la consistance technique et artistique de sa musique. Celle-ci n'a jamais été aussi oppressante, violente, obscure. Complexe, froide, parfois presque contemporaine mais d'une richesse sous-jacente incroyable. Ce disque est par conséquent difficile d'accès, long à appréhender, exigeant pour ses auditeurs, ce qui n'est le cas pour aucun autre album de METALLICA. Pourtant, avec l'âge et le temps, il est devenu mon disque favori de METALLICA, car le plus riche en émotion, le plus profond et le plus personnel. Inclassable et forcément unique.













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