Au premier extrait dévoilé, "Warrior Queen", j'avais été un petit peu déstabilisé par le côté tubesque du morceau, qui s'avère au final formidable après plusieurs écoutes. Ce petit bout de flûte qui apporte douceur et mystère à l'image du violon de "From The Arcane Mists of Prophecy" sur l'album précédent constitue une franche réussite. A mon sens, le Heavy Metal Épique gagnerait davantage à faire intervenir ce genre d'instruments, notamment durant les accalmies.
Et puis les tueries "Steel And Silver" (des paroles sur "The Witcher" !), "Outlive Them All" et enfin l'album intégral ont été dévoilés. Il a fallu se rendre à l'évidence : VISIGOTH transforme l'essai. La recette est la même qu'en 2015, mais le groupe a décidé d'insister davantage sur les mélodies et les refrains que sur les riffs. On tient alors des morceaux plus rapides et plus directs. Une part de magie s'est peut-être envolée et c'est pour ça que "The Revenant King" a toujours ma préférence mais bordel qu'est-ce que c'est bon ! Jake Rogers est à son meilleur et s'affirme beaucoup plus que sur le premier album qui a été enregistré alors qu'il était malade. Aucun titre n'est mauvais, et quand on sent que ça peut tourner en rond comme sur "Blades In The Night", le groupe a la bonne idée de relancer la machine avec un break tout simple mais jouissif. Et puis il y a l'énorme "Traitor's Gate", certes une énième histoire de vengeance et d'honneur mais qui dénote par son intro mélancolique et son refrain redoutable. Rogers y est impérial :
"Betrayer, deceiver
My words are a sword of cleandsing flame
Betrayer, deceiver
I vomit a course upon your name"
Pour l'instant mon album favori de 2018.