Album bien construit qui saupoudre les rythmes plus énergiques aux endroits opportuns afin d'éviter la narcolepsie, et permet ainsi d'écouter tous les titres avec attention. Cet album est un créateur d'ambiances et les passages accrocheurs permettent d'aller fouiller plus profondément dans cet album qui ne se dévoile pas instantanément.
Mention spéciale, dans des styles différents, pour Tro Og Kraft, Phoenix, Nocturnal Flare et Nekrohaven.
Pas l'album de l'année mais une contribution intéressante de la part d'un groupe qui n'est pas resté enkysté dans ses vieilles lunes. Un groupe a le droit d'évoluer, on ne va pas appréhender toute la carrière d'ULVER à l'aune de Nattens Madrigal, par exemple.
Idée pour la prochaine fois : faire un édito plutôt que prétexter une chronique d'album.
En bref, l'auteur voulait détester cet album avant de l'avoir écouté, et, oh surprise, le déteste après.
Ensuite, la façon qui consiste à vouloir réécrire l'histoire, qu'on n'a pas vécue, sans prendre en compte tout le contexte historique est un peu légère. SATYRICON fait partie de la deuxième vague de Black Métal dans des temps pré-internet où il fallait trouver d'obscurs imports ou attendre les démos des magazines dits spécialisés. L'accessibilité a aussi joué un rôle, et les pionniers sont ceux qui ont défriché le terrain pour les autres. Par exemple, Christophe Colomb a découvert l'Amérique même si techniquement, Leif Ericson y avait déjà fait un tour.
SATYRICON aurait usurpé sa place au détriment de groupes plus méritants, mais plus méritants en quoi ? D'après ce que je comprends c'est surtout parce que ces groupes n'auraient pas été pervertis par le succès. Reprocher à un groupe de s'être fait connaître et déplorer que d'autres ne l'ai pas plus été me semble un peu incohérent.
La touche d'humour : ils ont été détrônés par un groupe qui n'a sorti qu'un album et deux trois EP, ça fait sourire quand même.