Cet album affiche fièrement ses 18 morceaux et ses 78 minutes au compteur. Mais il convient tout d’abord de faire le tri. Si on enlève les morceaux “One Nation“ qui est une reprise de SACRED REICH, “9-11-01“ la minute de silence en hommage aux victimes des attentats du World Trade Center, “Call To Arms“, titre d’une minute sans réel intérêt, “Zumbi“, qui est une plage faite de percussions et de sonorités brésiliennes avec un gros blanc au milieu pour faire genre, “I Will Refuse“, un titre composé par Al Jourgensen de MINISTRY, “Under The Sun“, une reprise de BLACK SABBATH et enfin les titres 17 et 18 qui sont deux morceaux joués en live au Ozzfest de 2000, cet album ne compte plus que 47 minutes de matériel original, ce qui est une durée pour le moins assez conventionnelle.
Fort heureusement pour SOULFLY, les titres composés par les membres de ce groupe sont quasiment tous excellents, et confirment la supériorité objective de SOULFLY sur SEPULTURA, du moins en 2002, année de sortie de ce disque.
Tous les titres cartonnent à mort et sont accompagnés d’instruments additionnels brésiliens qui s’incorporent idéalement aux sonorités électriques et vrombissantes des musiciens.
Les titres sont très heavy et bien thrash, et ne rougiraient pas à figurer sur les premiers albums de l’ancien groupe de Cavalera : “Downstroy“, qui déboule d’entrée et qui se termine sur un rythme lent.
“Seek’n’Strike“, un titre efficace qui possède une structure assez simpliste mais avec une fin très réussie.
“Enterfaith“, qui poursuit cet album avec toujours la même énergie est malheureusement partiellement gâchée par une phrase hurlée de Max Cavalera pendant plus d’une minute à la fin de ce morceau.
“One“, calme un peu le jeu avec un rythme plus lent que sur les précédents morceaux et manque cruellement de variations. “L.O.T.M., morceau bourrin à souhait de 2’30 qui se conclut par des sonorités brésiliennes. “Brazil“, le meilleur morceau de l’album chanté en portugais avec une basse du tonnerre. “Tree Of Pain“, le titre que j’aime le moins ; il débute et se termine par un chant féminin un peu trop R’n’B à mon goût, même si la chanteuse assure très bien.
“Four Elements“, un morceau heavy aussi bon que les précédents et qui comporte un passage à la cithare du plus bel effet. “Soulfly III“ superbe morceau acoustique accompagné de percussions sud-américaines et d’instruments à vent. “Sangue De Bairro“, qui n’est pas composé par les membres de SOULFLY, mais qui est un titre assez réussi et qui se termine de façon trop abrupte.
Cet album est donc une réussite, même s’il est pollué par des arrangements pas toujours inspirés et par trop de titres additionnels qui cassent un peu l’unité. Une programmation adéquate via la télécommande de la platine laser permettra de remédier à ce problème.
Un peu plus de concision n’aurait pas nui, mais indiscutablement le fan en a pour son argent.