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Mc5
Kick Out The Jams
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le 30 Août 2022 par BLUEMASK
Un disque mythique, souvent mis en exergue comme premier album Punk avec la trilogie des STOOGES... Mais là où les trois premiers albums de la bande à Iggy Pop et aux Asheton sont des chefs d’œuvre indépassables et dorés sur tranche, ici le bilan est franchement plus mitigé.
Alors certes il s'agit ici d'un Live et un Live en 1970 dans le milieu garage, c'est pas la production des DAFT PUNK et heureusement. Mais finalement, les compositions ne sont pas franchement au rendez vous. les titres courts sont frontaux, bas du front et sans épaisseur. Ainsi les "Ramblin' Rose", "Come Together" qui ressemblent à du mauvais Janis JOPLIN joué à la tronçonneuse, voire même le fameux "Kick Out the Jams".
Ceci dit, l'album trouve grâce à mes yeux plus on avance dans le concert, avec une franche place à l'impro, aux dérives bruitistes, Free Jazz évidemment puisque la dernière piste, excellente est une reprise de SUN RA... C'est sûr que ce n'est immédiat, mais c'est intense et bon, car là, le songwriting importe moins.
Pour le reste, oui, un disque qui a été trop intellectualisé mais qui a son importance quand même dans l'évolution du Rock, Punk, Hard Rock, mais aussi Rock indé 80s (SONIC YOUTH leur doit beaucoup). Mais cela, on s'en cogne, on parle de musique. Pour la musique ce sera un 3/5.
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le 02 Juillet 2019 par PLUME
Évidemment que ce disque peut décevoir quelque peu. Moi-même, j'avoue que j'ai eu un peu de mal à l'apprivoiser. En même temps, le but n'était pas de faire tapisserie, hein ?
Mais s'il est décevant, c'est surtout par rapport aux deux monstrueux chefs-d’œuvre que les gonzes ont défouraillés dans la foulée, après avoir abandonné le folklore révolutionnaire, en particulier "High Time" qui défonce à mon avis n'importe quel Led Zep. Et là, des compos originales, aussi classieuses que hargneuses : pardon mais y'a l'embarras du choix. Et pour être honnête, il faut préciser que Lester Bangs, comme cela lui est arrivé souvent, a reconnu plus tard avoir honte de cette critique.
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le 14 Juin 2018 par LEO
Ben de mon côté je me retouve plus dans la critique de Baazbaaz que dans celle de Chapouk !
Pour ce qui est du côté politisé et revendicatif du MC5 (et dans l'art de manière générale), c'est quelque chose qui m'est toujours complètement passé au dessus de la tête ! pour moi l'essentiel c'est la musique et pas le prêchi-prêcha.
Donc question musique, c'est comment dire... 3ordélique à souhait ! En un mot : boueux. Un peu comme avec leurs confrères les STOOGES cela dit, mais chez la bande à Iggy on trouve tout de même quelques petites accroches mélodiques de temps à autre sous le tas de boue alors qu'avec le MC5 c'est le cahot et la confusion du début à la fin.
Le jeu des musiciens est des plus basiques. Ça bastonne mais sans aucune subtilité. Du genre garage band débutant qui aurait poussé les amplis à fond pour faire le plus de boucan possible. Le mec au micro beugle plus qu'il ne chante, mis à part sur "Motor City Is Burning" qui mise plus sur l'aspect bluesy du morceau mais bon, même ici le chanteur reste mauvais.
Pour ce qui est du soi-disant 'mythique' "Kick Out The Jams", je trouve cette compo totalement poussive dans les mains de leurs auteurs d'origine. le BLUE ÖYSTER CULT en fera une version démente et survitaminée en 1978 sur son Live "Some Enchanted Evening". Et là ça change tout ! comme quoi, un groupe talentueux peut redonner vie à un morceau sans relief.
Le trio GRAND FUNK RAILROAD qui sévissait également aux States à la même époque que le MC5, les Stooges & Co. prouvait que l'on pouvait faire un Rock puissant et bruyant tout en ayant un chanteur et des musiciens compétents, même si eux aussi ne donnaient pas forcément dans la finesse question compos à ce moment-là (le raffinement, ça viendra un peu plus tard...).
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le 23 Septembre 2014 par BAAZBAAZ
Je pense qu'il y a un malentendu concernant le commentaire d'Albator.
Je ne suis pas son porte-parole et je le laisse éventuellement répondre mais j'ai cru comprendre qu'il reprochait justement au MC5 d'être faussement rebelle et d'incarner à merveille cette attitude pseudo-contestataire que l’on voit pulluler à la fin des années 60 : une posture qui s’apparente plus à une crise d’adolescence mal digérée qu’à un réel engagement révolutionnaire.
Autrement dit la révolution, pour le MC5, c’est du marketing. La transformation d’idéaux politiques en simple produit de consommation pour jeunes gens de bonnes familles.
Mais je suis d’accord sur le fait que cette critique peut sans doute s’appliquer à toute la contre-culture rock de l’époque.
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le 23 Septembre 2014 par JP
Tout à fait, AL. D'ailleurs je ne suis pas vraiment fan du MC5.
Ce que je voulais dire, c'est que le commentaire d'Albator m'apparaissait un peu excessif, puisque sous l'étiquette de Rock "hippie soixantehuitard", on peut en définitive y ranger tout le Rock, Blues Rock, Hard Rock, etc... des années 60-70, et que vouloir séparer une musique de son contexte me parait étrange et contradictoire. Un peu comme aimer le Blues, la Soul, le Jazz, mais ne pas supporter les noirs. C'est possible mais c'est paradoxal.
Je ne prétends pas qu'il faille être communiste pour aimer le MC5. Mais le commentaire d'Albator me fait l'effet de quelqu'un qui aime (peut-être) le Rock, le Metal, à condition que cette musique ne soit pas contestataire ni trop dérangeante, en ayant oublié ce qui a aussi fait la force de cette musique, au début. Les STONES, les STOOGES, BLACK SABBATH ou MOTÖRHEAD n'ont jamais eu besoin d'y mettre des messages ouvertement politisés pour déranger les esprits bien-pensants de l'époque, qui les mettaient dans le même panier que le MC5.
Après, sans doute que les quinze dernières années à écouter des groupes inoffensifs tant en Heavy Metal aseptisé qu'en Rock gentillet (et qui n'existeraient pas sans les groupes pré cités) ont fini par persuader certains que ces genres n'avaient pas vocation à critiquer quoi que ce soit.
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