La surprise et la rigolade de "Headbangeeeeerrrrr!!!!!" passées, nos petites asiatiques favorites nous reviennent un an plus tard avec deux nouvelles chansons. Alors, que vaut vraiment le groupe ? Pas de l'or déjà, mais "Ijime, Dame Zettai" vaut le détour comme son grand frère.
Niveau instrumental, la chanson éponyme est une sacrée tuerie : on croirait entendre du HELLOWEEN gonflé aux sushis (ha les clichés ont la vie dure). Ça bastonne sec avec une double grosse caisse maltraitée, des riffs simples et drôlement efficaces et des orchestrations grandioses. Quant au solo, la comparaison avec DRAGONFORCE est obligée (quoique, c'est beaucoup moins chiant). Les deux breaks insérés à des endroits stratégiques sont plutôt beaux, le piano s'adaptant parfaitement. Ils arrivent même à conférer une certaine beauté au résultat. Le seul vrai problème reste les voix, typique de la J-Pop (déjà assez énervant à l'origine alors imaginez avec du Metal...), et c'est là que ça fait mal. C'est tout juste supportable, l'envie d'étranger ces deux gamines est très fort. Mais bon, c'est un élément clé du groupe, faut croire... La version instrumentale est bien plus satisfaisante, ils pensent à tous !
Concernant "Catch Me If You Can", c'est encore une grosse baffe. Pour résumé, c'est une sorte de Metal industriel digital , qui rappelle ATARI TEENAGE RIOT et RAMMSTEIN sur les bords (en moins violent, bien sûr). Les coups de double grosse caisse sont destructeurs, tout comme le break monstrueux qui laisse respirer quelques secondes. Mais pour changer, la voix passe plutôt bien. Pourquoi ? Parce qu'elles ne montent pas dans les aigus et se contente d'une voix assez plaisante ("ta ta ta ya" ou "la fi ko shu" à ce que j'ai compris). Les growls sont bien insérés, et confèrent une dimension encore plus imposante à la composition. Reste malheureusement un refrain dans la mouvance J-Pop qui exaspère comme pas possible.
"Ijime, Dame Zettai" est donc un agréable EP, sévèrement burné, qui fait passer un très bon moment malgré un côté J-Pop donnant envie de buter.
