Je termine la lecture de "KISS : Au-delà du masque" de Leaf et Sharp et apprends avec surprise que Bruce Kulick n'aime pas cet album, ce qui me met mal à l'aise dans la mesure où il s'agit de l'un de ceux que je lui avais demandé de me dédicacer lors d'une rencontre il y a plus de vingt ans maintenant...
Kulick reproche essentiellement à "HITS" d'être constitué d'une série de démos travaillées séparément par Stanley et Simmons. Le principal problème de l'album, à mon avis, c'est que l'on a l'impression d'entendre deux groupes différents, selon l'interprète du morceau. C'était déjà le cas à l'époque d' "Animalize" en 84. Ce problème ne se posait pas lorsque Gene et Paul étaient sur la même longueur d'ondes comme à l'époque de "Creatures... ".
Replacé dans le contexte des années 80, "HITS" était, tout comme son prédécesseur, dans l'air du temps, à savoir un hard radiophonique (du moins les chansons de Stanley, celles de Simmons étant plus "rugueuses"). L'adjonction de choeurs entraînants ("Silver Spoon", "King Of Hearts") et de cuivres sur "Cadillac Dreams" apporte une certaine variété à un CD proposant près d'une heure de musique. On sent que Vini Poncia et ses tendances pop sont de retour, du moins sur cinq titres. Desmond Child est aussi de la partie, ainsi que Holly Knight.
La ballade "Forever" permettra au groupe de cartonner et relancera l'intérêt du public pour les prestations scéniques de KISS. Dans "KISS : Au-delà du masque", on apprend que la tournée 1990 proposait un spectacle plus grandiose que celui de la tournée de reformation de 96.
Encore un album que j'ai beaucoup écouté à sa sortie et que j'ai tendance à laisser de côté maintenant, préférant en revenir aux "classiques" du groupe.