ALICE COOPER aborde les seventies avec un "Easy Action" moins brouillon et un peu plus inspiré que son premier effort, "Pretties For You". La première chose qui frappe à l'écoute de ce second opus, c'est la production. Le son est plus propre et le tout sonne assez "clean". Le jeu de nos amis six-cordistes, Glen Buxton et Michael Bruce, ainsi que le chant de Vincent Furnier, n'en sont que plus appréciables.
Car oui, il y a du mieux sur cette galette. Ce n'est pas encore l'extase, mais il y a du progrès. Le psychédélisme mal dégrossi du précédent album cède sa place à quelque chose d'un peu moins pataud. Bien qu'"Easy Action" évolue dans le même registre, le tout semble plus aéré. Moins barré aussi. Il faut dire ce qui est.
Concrètement, des morceaux comme "Mr.and Misdemeanor", "Still No Air", "Return Of The Spiders", "Laughing At Me", "Refrigerator Heaven" et "Lay Down And Die, Goodbye" n'auraient pas dépareillé dans "Pretties For You". Dont les meilleurs titres sont, à peu de choses près, du même acabit.
La brise rafraîchissante qui émane de ce disque est à chercher du côté de "Shoe Salesman", "Below Your Means" et "Beautiful Flyaway". Des titres plutôt bien composés et emprunts d'un feeling certain. "Shoe Salesman" passe tout seul, avec sa guitare acoustique accompagnant le chant quelque peu "Beatlesien" de Vincent Furnier. "Below Your Means" séduit de par ses riffs bien sentis et ses lignes de basse. "Beautiful Flyaway", quant à lui, s'inscrit comme étant l'une des pièces les plus inspirées du groupe jusqu'alors. On tient là les moments forts de l'album, à mon humble avis.
Le quintet progresse et s'apprête à négocier un virage important. Le plus important de sa carrière. Celui qui le fera entrer dans la légende...