Voilà un groupe qui aurait mérité une reconnaissance internationale de grande ampleur. TESLA confirme, album après album toute l’étendue de son talent.
Sur “Psychotic Supper“, il pousse encore la formule plus loin que sur les deux opus précédents, maîtrisant à la perfection sa façon de procéder : l’excellence dans le “ni trop, ni trop peu“. Tous les morceaux sont des merveilles d’équilibre aux rythmes ni trop rapides, ni trop lents, aux ambiances ni trop sombres, ni trop positives.
Et c’est sur ce genre de considération que l’on peut constater tout le génie de TESLA : c’est en maîtrisant à tous les niveaux son art que naît l’émotion pour l’auditeur. Là où d’autres groupes se cantonnent dans une seule caractéristique musicale, TESLA visite tous les territoires à sa portée qui est immense.
A part “Stir It Up“, les autres titres sont des classiques tous plus merveilleux les uns que les autres, alternant guitares électriques et acoustiques accompagnées du chant si caractéristique de Jeff Keith. Morceaux courts ou longs, aux structures complexes (comme les fabuleux “Government Personnel“ /“Freedom Slaves“), qui atteignent vraiment les cimes.
A l’écoute de ce troisième album, je me dis que TESLA est sans problème au niveau d’un AEROSMITH ou d’un GUNS N’ROSES.
Malheureusement, “Psychotic Supper“ est sorti au mauvais moment, car cet album comme tant d’autres a été littéralement balayé par la vague Grunge du début des nineties.
1991, plus que toute autre année, aura été décisive pour le Metal.
