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Godflesh
Streetcleaner
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le 07 Septembre 2022 par BLUEMASK


Un grand disque mais un disque pas facile d'accès, qui nécessite plusieurs d'écoutes pour être bien apprécier
L'Indus de GODFLESH n'a pas grand chose à voir avec la violence dansante de MINISTRY (qui s'en rapprochera néanmoins sur "Filth Pig"), le beat post-Punk de KILLING JOKE, et l'immédiateté tubesque de NIN... Ici, la musique est down-tempo et lourde, elle broie, elle écrase, elle crée la transe par ses boucles Grind répétées encore et encore. Aucune mélodie, mais un mur de grattes martial, un magma groovy qu'essaie de percer une voix qui ne respire pas le franc optimiste.
Ce sera un 4/5 pour moi. Il ne manque rien pour aller à 5, il y a au contraire trop. Le disque est long, plus d'une heure, très homogène et monolithique. Bien qu'excellent, il est assez éprouvant de l'écouter dans son intégralité sans perdre un peu la vista. Ou alors il aurait fallu l'aérer par une reprise de Frank Sinistra au banjo, mais ce serait peut être hors propos.

le 21 Février 2020 par BORIS LE BORGNE


La fournaise absolue.

Quand il ne reste plus rien, il y a toujours ce GODFLESH. Meilleur disque de l'an 1989, ex æquo avec "The Mind Is A Terrible Thing To Taste".

le 18 Octobre 2014 par SKYZOSHEEP


Juste après "Focus" de CYNIC je tombe par hasard sur GODFLESH, groupe dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Premier contact : "Like Rats" ; putain mais comment ai-je fais pour ignorer l'existence de ce groupe aussi longtemps ???? C'est juste énorme ! Un chanteur en colère mêlé à des guitares ULTRA distordues ça c'était déjà vu, mais ces bruits industriels qui ajoutent un côté presque martial sont vraiment originaux.

Les chansons se suivent logiquement, partageant toutes plusieurs points communs : le côté très mécanique et répétitif des sons indus, les guitares lancinantes aux soli et riffs plaintifs, les chants désabusés et violents, les trips sur certains bruitages, les répétitions de mélodies ad nauseam... C'est sûr, ça plaira pas à tout le monde.

Les morceaux sont plutôt longs mais passent très bien (à condition d'apprécier le style un peu particulier du groupe). Je pense que pour être apprécié à sa juste valeur l'album doit être écouté dans son intégralité, afin de vraiment ressentir l'expérience...

Un délire étrange et très lourd (au sens lourdeur du son) qui parvient à créer un sentiment d'oppression. Jamais un groupe ne m'avait fais me sentir aussi bizarre. Et j'en redemande...

Mes préférées: "Like Rats", "Streetcleaner", "Wound" (pour son côté très percussif).

Un album à prendre comme une expérience musicale unique.

le 06 Décembre 2011 par SEGA


Je crois que c'est mon skeud de Metal préféré. De la grosse dissonance couplée à des bruits d'usine et des putains de rythmiques de machines. Une fascination énorme pour des semblants de mélodies et des délires bruitistes. L'addiction que produit un truc aussi distordu est dure à expliquer (j'ai eu de bon retour chez des potes non initiés quand je leur ai fait écouter "Locust Furnace") mais je peux le passer des dizaines de fois sans lassitude.

À noter, une grosse richesse malgré l'aspect monolithique, des titres Metal qui virent de plus en plus vers l'ambient, des trucs qui font penser à du shoegaze version machinerie d'usine, "Devastator" qui part en couille avec ses plages de samples (si vous voyez la chanson "Pornography" des CURE dites-vous que c'est un peu le même principe en plus extrémiste).

Historiquement aussi, c'est assez remarquable, carrément en avance sur son époque. Carrément sous-estimé par rapport à l'influence qu'il a eue.

le 14 Octobre 2009 par STREETCLEANER


Très bonne chronique POSSOPO, GODFLESH est un des pionniers du genre avec MINISTRY et il est véritablement unique en son genre.

J'ajouterais juste que l'image de la pochette est tirée du film "Altered States" (en français : Au-delà du Réel) de Ken RUSSEL (un film délirant et hallucinogène) et représente les damnés de l'enfer agonisant dans la fournaise de la lave furieuse d'un brasier géant.

Les quatre derniers titres sont en réalité issus de l'EP/démo Tiny Tears et sont excellents également (le dansant Suction notamment est purement jouissif). Evidemment influencé par KILLING JOKE (BROADRICK est un grand fan et ne s'en cache pas : d'ailleurs le premier nom du groupe/projet s'appelait FALL OF BECAUSE du nom d'un titre sur l'album What's This For...! Justin reprendra par ailleurs quelques titres de KILLING JOKE dont "Requiem" dans ses concerts, même en tant que JESU), il faut noter quand même, tout comme chez MINISTRY, quelques influences Hip-hop dans le chant qui se trouvent dissiminées ça et là, parfois plus ou moins perceptibles, mais rien de fondamentalement gênant pour ceux qui n'aiment pas ce style. Sinon, côté ambiance, c'est purement monolithique, sombre, oppressant, crasseux et ça nous met en sueur tellement on pourrait sentir la "chaleur" du brasier (même si l'indus est généralement une musique froide).

Bref, ce skeud est évidemment génial et comme tu l'as dit purement addictif. Il y a en effet un quelque chose que j'arrive pas à expliquer : malgré l'absence de joie dans ce disque, il te prend et s'insinue insidieusement en toi comme une drogue. Alors on en redemande...













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