Un album immense, encore plus long, encore plus juteux, encore plus surproduit, mais toujours aussi intense et jouissif. On affine la recette de leur précédent album "II", on baisse un poil l'effet poing dans la gueule, on fait plus subtil et réfléchi. Le travail derrière ce nouvel album est juste ahurissant, les zicos sont des faiseurs d'or.
Alors certes, on pourrait reprocher la longueur excessive de l'album, mais je ne sens pas du tout le temps passer à l'écoute de ce "III" tant l'aspect hétérogène agrémenté de passage plus calme permet à l'auditeur d'aisément suivre le fil conducteur de ces quatorze chansons. Tout y passe : passages tapageurs, envolées lyriques, refrain efficaces, plans aériens.
On sent l'évolution de leur style propre depuis le premier album. Certains décrivent déjà l’essoufflement de la musique de XERATH mais je ne suis pas d'accord, je suis de ceux qui trouvent leur musique riche et envoûtante, travaillée mais non laborieuse, intense et évocatrice.
