Ouais, ouais, ouais...
C'est un fait le genre Hard Rock/Metal peut compter sur un effectif pléthorique de guitaristes virtuoses et autres as de la déboule.
Quant à trouver que la chose a un intérêt, en voilà une autre paire de manches en palissandre ou de je ne sais quel bois exotique.
Remarquez Joe Satriani, initiateur du projet, a plutôt l'air d'être un type sympathique, du genre qui ne se la pète pas, une sorte d'anti-Malmsteen en quelque sorte, ce qui le rend certes moins drôle mais quand même plus crédible.
L'autre membre incontournable du G3, c'est Steve Vai que l'on a vu faire le pitre chez WHITESNAKE, mais qui avait pour lui d'être passé par la redoutable école du fou furieux autant que génial Frank Zappa puis d'avoir succédé au Suédois susnommé chez ALCATRAZZ avant de rejoindre Diamond Dave pour une courte autant que fructueuse collaboration.
Le troisième larron est lui interchangeable. Celui qui inaugure la formule, Eric Johnson, possède un CV de session man qui ferait même pâlir Steve Lukather.
Accessoirement, il poursuit une carrière solo orientée Jazz Rock, mais aussi Blues ou encore Country.
Maintenant, on peut se poser la question quant à l'appellation Metal Instrumental accolée à l'objet de la chronique, car de Metal, il n'est ici nullement question, on navigue là nettement plus dans les eaux mouvantes du Jazz Rock que dans celles de la musique du diable.
Chacun enquille sa prestation en juxtaposant plans et soli parfois bien sentis. Reste à savoir si le fait d'aligner un savoir-faire indéniable est suffisant pour créer de bons morceaux, car si l'ensemble n'est pas désagréable à proprement parler, on frise souvent la musique d'ascenseur.
Heureusement, il y a le final qui rattrape ce sentiment mitigé, ces trois titres impeccables dont une version de "My Guitar Wants To Kill Your Mama" en forme d'hommage à Zappa qui outre le fait d'être jouissive car sacrément bien envoyée par la triplette, démontre que ce virtuose-là (tout comme Hendrix) savait nous pondre de sacrés morceaux.
