J'avais adoré The Dark Ride, que je considère comme un des meilleurs albums des citrouilles. Le côté obscur de la force m'avait complètement séduit, mais à l'inverse d'Anakin Skywalker, Helloween s'est repris, est retourné chez les Jedi comme avant, et nous a sorti un album dans la pure tradition happy : Rabbit Don't Come Easy. Pourquoi pas ? Après tout, même si j'adule The Dark Ride, j'aime beaucoup le côté joyeux des citrouilles.
La première écoute de cet album séduit instantanément, mais laisse un léger goût amer dans la bouche (dans les oreilles)... et ce goût désagréable reste pendant toutes les écoutes qui suivent. Ce goût est en fait une impression de non-abouti que procure l'album. Oui, certains morceaux nous laissent sur notre faim. Certains titres me font penser que la composition a été bridée, et que le groupe se retient, alors qu'il pourrait faire mieux. Ainsi, le bilan s'impose et c'est horripilant de constater que les morceaux "Never Be A Star", "Sun 4 The World" et "Do You Feel Good ?" se voient attribuer la simple mention "bon titre" avec l'énorme potentiel qu'ils ont.
Cependant, ne vous inquiétez pas, le reste de l'album est de très bon niveau. Avec les titres speed excellents et jouissifs que sont "Just A Little Sign" (percutant) et "Open Your Life" (génial), les magnifiques "Hell Was Made In Heaven" et "Listen To The Flies" et leurs longs soli, et le festif et sautillant "The Tune", Helloween joue en effet la carte des irrésistibles speederies traditionnelles, et j'en suis ravi.
Certains morceaux atypiques viennent tout de même se glisser ici et là. Comme ce "Liar" assez bourrin mais très mélodique (très bon riff), qui rappelle bien sûr "Push", comme cette ballade, "Don't Stop Being Crazy", avec ses accents symphoniques (elle est d'ailleurs une des moins bonnes du groupe, même si elle passe bien), comme "Back Against The Wall", très bon, qui rappelle The Dark Ride et surtout comme le génial "Nothing To Say", au final éblouissant, très original en tous points, aussi bien sur le couplet que sur le refrain reggae (hallucinant).
Cet album, dans sa variété, me fait aussi penser à Better Than Raw, il est dans la même veine, même si ils sont très différents.
Tout comme Julien, j'adore ressortir cet album (ce que je fais souvent) pour me l'écouter d'une traite avec plaisir, c'est très bon pour mon moral hé hé hé. Voilà donc pour ce Rabbit Don't Come Easy un 4/5, après réflexion.