Plus mélodique que ses 4 prédécesseurs, The Art Of Rebellion a élargi considérablement le public de SUICIDAL TENDENCIES. Mais on ne peut pas dire que ce soit un mauvais album. Tout le contraire : c'est le dernier bon album de ST. D'emblée avec "Can't stop", on retrouve les fondamentaux de groupe, basse funky speed, solos déchaînés et grosse rythmique de batterie. Avec, déjà, des petits breaks cools qui vont donner la saveur dominante de l'album, à savoir plutôt sucré-salé. C'est là que les fans de la première heure vont décrocher. Les autres, très nombreux, vont se régaler d'un "Accept my sacrifice", "I'll hate you better", "Where's the truth", "We call this mutha revenge" sans oublier le mythique "Monopoly on sorrow" et ses accords destructeurs en intro, soutenus par une guitare à la Satriani et cette ligne de chant légèrement désabusé. L'un des plus gros hits du groupe. Au total 12 titres et rien à jeter car le groupe montre sur chaque seconde de The Art Of Rebellion une technique rare dans le milieu. On peut penser à FAITH NO MORE dans le même ordre d'idée, voire KING'S X mais l'architecture des titres colle idéalement à l'énergie du groupe. Energie que l'on a bien retrouvée, un an plus tard, sur scène lors d'un passage à la halle Tony Garnier avec les Guns et Brian May. Et c'était déjà la fin d'une première époque...