Ce groupe sait y faire avec l'onirisme, il est un maître en la matière.
Les arpèges se sont échappés d'un rêve, ils sont un arc en ciel aux couleurs opaques, un guide pour l'esprit mélancolique à la recherche d'un ailleurs merveilleux dans lequel l'émotion règne aux côtés de la romance la plus douce, celle qui se mouve en fantasme irréalisable.
Les chuchotements masculins sont un souffle sensuel qui parcoure la chevelure dorée d'un ange au chant fragile, cristallin, peu enclin à la note parfaite trop inhumaine, meurtrière de la sincérité.
La viole dicte une danse morphéenne délicate aux deux souverains d'un peuple orphelin.
Ces amants mettent en mouvements leurs désirs les plus profonds, la poésie visuelle semble si réelle que le trouble en est semé chez le pèlerin.
Il se perd sans effroi et sans regret dans le coeur de cette évasion au sentiments luxuriants.
Les feuilles des arbres, coloriée d'un vert émeraude aveuglant, laissent perler les larmes d'un dieu désespéré en émoi, abreuvant sa plus belle création.
Le chemin du retour n'aura pas le privilège de se graver parmi les souvenirs de l'égaré.
Et si sa véritable source natale était cet empire des sens?