Grande est ma surprise, de voir Nightfall exhumer cet album morne et putride, issu du catalogue 1998 de Holy Records, et de lui coller 4 étoiles!
J'avais acheté l'objet à l'époque de sa sortie, mais je l'ai prêté à un jeune qui se mettait au Black et qui ne me l'a jamais rendu, donc je ne l'ai pas réécouté depuis, et je dis tant mieux pour ma santé mentale!
A l'époque ou Cradle of Filth mettait de l'eau dans son sang, essayant de rendre son Heavy Black gothique accessible à un plus large public avec "Cruelty and the beast", Gloomy Grim se voulait lui, à l'inverse, radicalement abscons avec "Blood, monsters, Darkness"
Faut-il pour autant crier au génie? à mon avis non, car cet album, pour autant que je m'en souvienne, reposait avant tout sur d'étranges effet de synthés vintages, en fait une pâle immitation du travail de Pierre Henry (mais si, vous connaissez!, c'était lui qui faisait des musiques pour Maurice Béjart, messe pour le temps présent, ça ne vous dit rien?)
Ceci dit Blood, Monsters, Darkness n'est pas totalement impénétrable, la porte d'entrée se trouve à l'arrière, avec une reprise d'Ozzy, qui invite le Metalleux de base prendre le petit train fantôme pour visiter les autre plages, plus "expérimentales" mais aussi plus lénifiantes. Et lénifiante rime avec fiente, des fientes de chauve-souris, partout.
Donc je met 2/5 pour la reprise d'Ozzy (que je trouve "Bon esprit" par rapport à l'original, contrairement à l'avis de l'auteur de la chronique) et pour la bonne idée d'essayer de mélanger le Métal avec la musique concrète ou contemporaine de Pierre Henry, mais si non, une fois retiré le guano, il n'y a pas grand chose dans le caveau, passez vôtre chemin...