ALESTORM : SUNSET ON THE GOLDEN AGE (2014)

ALESTORM revient avec son Pirates Metal, et il est en forme !
Le son est puissant, les compos sont géniales, assez variés, et on a notre lot de gros refrains à chanter autour d'une bonne bière !

L'abordage commence avec un "Walk The Plank" bien direct, avec un pré refrain limite inquiétant, et un refrain fédérateur avec de gros chœurs pour accompagner le tout, ainsi qu'une partie instrumentale alimenté par les claviers synthétisant des instruments traditionnels, un petit plus qui donne cet aspect festif aux morceaux du groupe.
On enchaîne avec le single, l'Hymne du groupe, un morceau plus accrocheur tu meurs, avec un riff d'enfer sur l’intro, avant un "For You Kiss The Bear" qui lance la machine ! Le morceau prend des allures folk propres au groupe, et après des couplets sans guitares, on a droit à un très gros refrain hyper fédérateur, sans parler des paroles, hilarantes à souhait et montrant bien l'imagerie de soûlard du groupe. Et ce petit Break au violon, sublime celui-là (il fera un malheur en concert), et est pour moi l'un des meilleurs morceaux tout album confondu des pirates Écossais.
"Magnetic North" démarre par une sympathique intro très mélodique, aux accents celtiques, avec un clavier/violon très efficace, avant un passage d'arpège couvert par la voix éraillée de Christopher Bowes, puis l'explosion du morceau et des guitares avec toujours ce son de violon qui ajoute cette petite touche folk au morceau. Le double refrain est jouissif vraiment très accrocheur, d'abord très mélodique et fédérateur surtout la partie avec ses "HEY», puis hurlé avec la double pédale qui s'énerve. Ce qui est surprenant sur ce morceau, c'est le passage qui suit le premier refrain faisant penser à du Metalcore. C'est l'un des meilleurs de la galette très franchement.
Une étrange intro en 8 bits nous interpelle, alors que "1741 (The Battle Of Cartagena)" se trouve être un morceau sublime aux arrangements magnifiques (le violon sur les couplets donne un rendu très épique), le refrain est énorme, mais la où le morceau se démarque c'est surtout sur son break et ses soli, très intense, et le chant hurlé permet de faire un parfait mélange entre les mélodies épiques et l’agressivité. Et que dire du final en apothéose, sonné par un coup de canon aux ordres du capitaine Bowes. L'ambiance de ce morceau me laisse sur le derrière à chaque fois que je l'écoute, un chef d'œuvre superbement composé.

Vient ensuite une série de morceaux bien rentre dedans et festifs à souhait, à la manière de "Drink" ou
"Rum" sur l'album précédent. "Mead From Hell", "Surf Squid Warfare"et "Quest For Ships" aux rythmes effrénés, avec les sonorités d'accordéon donnant un aspect festif encore plus marqué. Ces morceaux débordent d'énergie et nous arrachent les cervicales. On s'imagine bien danser une pinte de bière à la main sur la table en bois d'une taverne des Caraïbes. Les refrains sont là aussi hyper accrocheurs et fédérateurs. Petit plus pour le final très beau de "Quest For Ships".
Le groupe n'oublie pas son humour, avec "Wooden Leg" aux paroles absurdes et complètement barrés. Le refrain est un peu du gros n'importe quoi, fait pour gueuler comme un dégénérer dans la fosse. D'ailleurs la vitesse de ce morceau est démesuré, et sert de gros défouloir. J'adore le passage instrumentale, qui ralentit légèrement la cadence et à la mélodie très joviale. Ce genre de morceau ça aide à se lever le matin et ça met la pêche pour la journée.
Après cette explosion de décibels, une petite surprise puisque le groupe nous propose une reprise de TAIO CRUZ , "Hangover". Qu'est ce que quoi ? De la pop ? Et bien le groupe s'approprie totalement le morceau et en font un brûlot absolument jouissif. Le plus drôle est de voir que le groupe à même repris la partie rappé, et c'est super bien foutu. On tape du pied et on remue la tête comme un ahuri, mais ça c'est normal ce morceau arrache tout. Le refrain final est encore plus intense avec des chœurs imposants. Comment transformer un truc commercial en un chef d'œuvre ? Demandez à ALESTORM !

On y arrive, la fin de l'album est proche, et on a droit à l'habituel morceau fleuve épique proposant ses breaks et changements de rythmes. "Sunset On The Golden Age" commence sur une mélodie très pirate et conquérante, avec des violons synthétiques magnifiques, un riff alambiqués et un souffle épique sans pareil. Le refrain se chante la main sur le cœur et le poing levé, tel un hymne face à la fureur des océans, les mélodies s’enchaînent et le clavier s'impose en maître afin de renforcer l'ambiance pirate. Puis tout à coup on a cette accélération du feu de dieu, tranchant totalement avec le début du morceau , qui dégage une puissance sans pareil, avant de petit à petit perdre en intensité, comme une tempête se calmant peu à peu, sur des sonorités très étranges où l'on entend des hélicoptères et des sirènes de police. Doit-on voir un signe qu'ALESTORM va changer d'imagerie ?
En tout cas sur cet album, les pirates leurs sied toujours autant ! Aucun titre faible, une pêche d’enfer, quelques surprises et de petites innovations parsemées. ALESTORM sort ni plus ni moins que son meilleur album, le plus abouti ! Une réussite sur toute la ligne !
5/5.