Tour de force en 1999 avec "Power Plant" : on tient là une pépite de Speed mélodique, un des albums majeurs du groupe. Un impressionnant enchaînement d'excellents titres, preuve d'une inspiration qui est toujours au rendez-vous, neuf années après les débuts de GAMMA RAY.
Les riffs sont une nouvelle fois costauds, témoins d'une paire de guitaristes redoutables. Le tout secondé par une batterie massive, à laquelle on pourra reprocher un manque de subtilité. Le très bon titre qui ouvre l'album montre bien tout ça ; "Anywhere In The Galaxy" aurait d'ailleurs totalement sa place sur "Somewhere Out In Space", aussi bien au niveau de l'ambiance que des paroles.
Plusieurs titres se révèlent franchement épatants : "Razorblade Sigh" est un titre étonnamment varié, à chaque fois que je l'écoute, j'ai l'impression qu'il dure plus de 5 minutes. "Send Me A Sign" est une nouvelle version de "I Want Out", chanson qui servira de moule pour bien des titres de la formation. "Strangers In The Night" est également assez subtil en dépit de son aspect parfois rentre-dedans, et préfigure la direction que prendra le groupe avec "No World Order" (c'est notamment visible au niveau du chant de Kai). La reprise des PET SHOP BOYS, "It's A Sin", est très réussie ; depuis "Heading For Tomorrow", le groupe inclut une reprise dans chacun de ses albums, habitude qui prend fin avec "Power Plant" (en étant mauvaise langue, on pourrait dire que, par la suite, GAMMA RAY cessera les cover pour se lancer dans les plagiats). Parmi les meilleurs titres de cet album, impossible de ne pas citer "Wings Of Destiny" et son refrain terriblement accrocheur, et le long et varié titre final.
Au cours de la décennie des '90, GAMMA RAY aura décidément été un concurrent redoutable de HELLOWEEN ; pour ma part, j'ai quand même une préférence pour mes Citrouilles adorées, qui je trouve ont proposé une musique plus raffinée au cours de ces années.