Ah !
Mais c'est quoi cet album ?!
Je suis sûr qu'ils passent ça comme musique dans les asiles d'aliénés. D'ailleurs je me demande si les membres d'UNEXPECT n'en sont pas eux-même issus...
Sérieusement, merci beaucoup à Volthord qui a réussi à poser des mots là où j'aurais eu bien du mal à le faire.
Pour moi, ce disque, c'est... ben... c'est tout.
Et c'est rien à la fois.
C'est le néant mis en forme et interprété par un cirque malsain et psychopathe.
C'est la BO officielle de la vie de David Lynch.
C'est le reflet flou et indiscernable d'un esprit humain en état de décomposition avancée.
C'est comme le piano à la fin de "Desert Urbania" : ça fond, ça se disloque.
C'est une scène orgiaque de bacchanales, mais en bien pire.
C'est un conte macabre, à la fois beau et repoussant.
C'est une description à la Lovecraft : c'est hors du temps et de l'espace tels qu'on les conçoit habituellement, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas appréhender, c'est l'essence de l'impossible.
C'est notre conscience qui se fait schizophrène.
C'est un labyrinthe auditif, mais sans entrée ni sortie.
C'est quelque chose de totalement autre, et finalement je ne suis même pas sûr que ce soit quelque chose.
Non, "In a Flesh Aquarium", ça n'existe pas. Il est inconcevable que ça existe. Je préfère continuer à croire que ça n'existe pas.
Aaargh. Il va falloir une bonne dose de cachets pour faire passer ça.
UNEXPECT, c'est de l'accoutumance, mais tellement jouissive : on attend le suivant avec une cruelle impatience. Vivement 2009...
