Mon monde est souvent rose, fait d'album géniaux qui m'enthousiasment et m'emplissent le cœur d'allégresse. Malheureusement des fois dans ma candeur caractéristique je me met à espérer plus d'un album que ce que le raisonnable ne le voudrait bien.
Ne vous laissez pas berner, même si SPELLBLAST s'offre sur ce "Horns Of Silence" une voix d'or, dynamique et pleine de passion qu'est celle de Jonathan Spagnuolo c'est le seul membre du groupe à refléter ces points positifs. Les guitares sont peu voire pas du tout inspirés, un clavier vient vous chatouiller agréablement de temps en temps l'oreille ("Losing Reality") mais il peut très bien vous chier dans les esgourdes aussi (les effets insupportables sur "In The Name Of Odin" et son "Silence" en intro volé ou abusivement empreinté à SONATA ARCTICA et totalement hors propos dans tout les cas). La batterie est tellement simple et classique qu'elle en devient anecdotique, mais bon au moins elle fait son taff.
Quelques bons moment subsiste toutefois. En fait il y a une moitié d'album pas mal et l'autre navrante.
"Lost In The Forest" est excellent mais c'est le seul morceau qui l'est d'un bout à l'autre.
"Glory To The Gem" possède un refrain épique de bon aloi mais gâché par une mise en bouche longue et sans trop d’intérêts et des orchestrations cheap qui montent en puissance comme des étrons ailés qui une fois dépasser la cuvette vers un avenir radieux et héroïque retombent dans leur trou dans un "plouf" désolant.
"Goblin's Song" met en valeur le super travail fait sur les harmonies vocales mais se perd en chemin en répétant bien trop souvent son refrain la chanson est franchement pas mal pourtant. Un peu trop répétitive mais presque aussi bien que "Lost In The Forest".
Les 4 derniers titres, c'est du vide. Les 4 qui suivaient l'intro pas terrible : "In The Name Of Odin" étaient pourtant bons et même excellents quand on ne prend que les refrains en compte (les couplets semblent ne pas avoir subi le même travail de composition tant ils semblent bâclés).
Un album décevant avec de vraies bons moments (les 5 premiers morceaux alternants avec le bon, le moyen et le très bon) ce qui rend sont écoute frustrante car on prend vraiment son pied à l'écoute de certains passages mais on retombe rapidement dans une musique qui peine à se démarquer. De plus, le chanteur se démène et offre une prestation qui permet de retenir une poignée de titres pour les mettre à l'écart du reste, juste pour entendre son doux timbre nous effleurer les tympans de temps à autre.
Signé Atanos, un coup pour rien cette fois ci.