"The Eye", cinquième album du KING, aborde le thème de l'Inquisition mais sous un angle qui sied à l'esprit du Metal et à KING DIAMOND qui aime déranger (mais sans grand excès), à savoir une histoire réelle où les persécuteurs sont pires que les persécutés censés représenter l'hérésie.
Le King y développe son sens de la théâtralité en "jouant" plusieurs registres, notamment par des échanges entre personnages de l'histoire, comme sur "The Trial" qui peut enchanter (voir les autres commentaires) ou paraître kitsch. Cela vaut pour les concerts aujourd'hui encore (à quand la chronique de "Songs For The Dead" ?).
Ce qui est certain à condition que l'on chérisse le Heavy, c'est que la musique y est toujours de haute volée : un hymne ("The Eye Of The Witch"), rythmes étourdissants ("Burn" qui ferait un malheur en live), rythmiques assassines ("Father Picard" - "Behind These Walls"), un clavier plus présent encore que sur "Conspiracy" et qui colle parfaitement au concept, un Snowy Shaw impeccable à la batterie (et oui !) et encore et toujours, des soli somptueux, de 3 à 5 par chanson. Andy La Rocque est vénéré mais trop peu connu eu égard à son talent. Et quelle fidélité au King !!
C'est ensuite une histoire de gout personnel : je préfère les 4 premiers mais il est indéniable que "The Eye" est un excellent cru pour celui qui connait l'univers du King. Je conseille aux néophytes de commencer par "Abigail" et "Conspiracy", plus "abordables".