Edguy fait partie des groupes qui caractérisent la force tranquille du heavy métal actuellement, on peut lui associer Gamma Ray ou Sonata Artica, des groupes que rien n'arrête qui ne sont jamais en panne d'inspiration, qui innovent constamment et qu'on se dit en rageant: "Mais qu'est ce qu'il va falloir pour les arrêter ces gus"
Mandrake est un album dans la droite lignée de son prédécesseur, sauf que le côté gentil est un peu mis de côté et le groupe gagne en punch.
On note que sur cet album Edguy ne cherche pas à nous surprendre, il se contente d'exploiter plus profondément une veine déja pas mal dégagée, et bizarrement y ont encore trouvé un filon, qui l'eût cru...
Tobias chante vraiment très bien, ses progrès sont impressionnants et son registre s'étale de plus en plus, lui permettant d'écrire des lignes de chants de plus en plus alambiquées; la guitare elle toujours assurée pas Dirk et Jens nous offre des riffs dévastateurs beaucoup plus présents que sur "Theater Of Salvation", et des solis qui plus est bien inspirés... La basse et la batterie, vache maigre du heavy speed, tiennent toutefois bien la comparaison.
Ajouté à cela qu'Edguy a la chance de posséder un matériel de production hors du commun des jeunes groupes, et il en use avec virtuosité pour nous offrir une production vraiment satisfaisante...
L'album propose quand à lui une véritable succession de Hits, il ouvre sur l'excellent "Tears of a mandrake"(au refrain imparable et au break monstrueux), puis une suite d'excellents morceaux, rien n'est à jeter, tout est à prendre... une perle...
Un mot de plus sur l'excellente "nailed to the wheel", après une intro soft, le titre prend une dimension dantesque et nous cloue au mur par sa puissance. On notera également la beauté d'un titre comme "The Pharaoh", ou l'humour imparable des allemands sur "Save Us Now"...
A noter également que les ballades, récurrentes chez Edguy, n'ont envoyé qu'un seul émissaire sur "Mandrake", "wash away the poison" qui s'écoute toutefois assez bien et a la grande qualité d'être seule
Merci beaucoup donc à Edguy, de l'excellent heavy de cet accabit, ça court pas les rues de nos jours...