Bonjour Agathe Ocles,
Je maintiens ce que j'ai écrit. Comme tu le sais, les catégories musicales sont souvent floues et concernent parfois des groupes qui n'ont pas grand-chose à voir entre eux. Le terme de « hardcore », pour prendre un exemple radical, ne veut absolument rien dire. Et j'ai bien peur que l'emo, ce style que tu sembles apprécier (à juste titre), ait acquis plusieurs significations au cours des années.
Or, tu l'admets toi-même, il y a plusieurs vagues d'emo, et les groupes que tu cites ont, pour certains, disparu depuis longtemps. Du moins à ce qu'il me semble. Ils ne sont pas les dépositaires exclusifs du style.
Je crains hélas que le terme « emo » concerne aujourd'hui des groupes beaucoup moins identifiés à la scène à laquelle tu fais référence : de nos jours Alkaline Trio, AFI, Taking Back Sunday ou My Chemical Romance sont couramment désignés par les médias (et par leurs fans) comme étant des groupes emo. La frontière avec le punk-pop est donc très mince. Une feuille de cigarette…
Bien sûr, j'ai un peu forcé le trait avec Good Charlotte, mais historiquement – et quelques recherches sur Wikipedia (où tu verras expliqués en détail le conflit entre les différents « emo ») ou sur Allmusic me le confirment à l'instant – les deux styles sont interpénétrés
Je n'y peux rien, et toi non plus. Tu peux regretter que l'emo soit aujourd'hui un vaste fourre-tout créé de toutes pièces (ou plutôt récupéré) par les maisons de disque pour refourguer leur came néo-punk infantile, tu peux tenter de défendre ce que tu considères être le « vrai » emo, et je t'approuverai. Mais le fait est que ce que l'on vend comme de l'emo à direction du grand public aujourd'hui n'est plus celui d'il y a dix ou quinze ans.
Baaz Baaz.
