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Power Of Omens
Eyes Of The Oracle
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le 07 Janvier 2009 par MASTAPOOPS


Oui, il est clair que rythmiquement cet album propose une richesse énorme, Alex Arellano n'a de cesse de s'évader avec sa batterie vers des sentiers sinueux, complexes voire déroutants à une première écoute mais le talent est bien présent, on pourrait croire qu'il officie avec des boules Quies et de temps en temps retrouve le fil de la chanson, comme une sorte de danse improvisée avec le reste du groupe.

Passée cette claque rythmique, je ne retiens malheureusement qu'une impression de froid sur cet album, il ne dégage que peu de chaleur et d'émotion (et ce n'est pas en rapport avec une quelconque appréhension de complexité car j'apprécie aussi des groupes instrumentaux comme GORDIAN KNOT, CANVAS SOLARIS). Le chant de Chris Salinas est très linéaire (comme dans "Zero Hour"), il ne propose que peu de finesse et devient au bout d'un moment, assez agaçant dans ses montées aiguës. Même constat pour les autres musiciens, outre la technique rythmique omniprésente, il ne se dégage pas grand chose, le son est assez froid et il est difficile de retenir (émotionnellement) un passage plus qu'un autre tant ils se suivent et s'enchaînent avec une qualité égale.

Bref, cet album reste un modèle du genre (3/5, c'est très bon) qu'il faut absolument écouter et de nombreuses fois, mais passé l'effet "sur le cul" il risque bien de se retrouver "sur l'armoire".

le 05 Septembre 2006 par SETH


Eyes Of The Oracle est à mon sens le meilleur album de metal progressif jamais réalisé. Ca va faire maintenant trois années que je l'écoute en boucle avec la même passion. Ce cd est d'une richesse musicale et technique hors norme. Le tour de force est d'avoir su imbriquer aussi finement mélodie et technique, si bien que cette dernière est un vecteur de transcendance et non pas de démonstration stérile.

la musique de Power Of Omens n'est absolument pas immature, puisque le feeling est omniprésent dans les phases instrumentales, comme en témoignent les sublimes duos guitare/batterie (le morceau Test Of Wills délivre des moments de pure magie - la partie flamenco en acoustique et le final de folie ou feeling, puissance mélodique et technique ne font qu'un), et les refrains très accrocheurs. Les compositions sont franchement progressives, avec bien évidemment un travail remarquable de fait sur les arrangements, mais la véritable force de Power Of Omens réside dans ses individualités.

En effet la musique du groupe laisse place à une expression instrumentale intense qui se matérialise parfaitement dans le jeu d'Alex Arellano. Si Power of Omens est un grand groupe c'est en grande partie grace à lui. Ce batteur est incroyable, il dispose d'un jeu d'une compléxité renversante et salvatrice parce qu'il EST la muisque, il transcende chaque note. Ici il faudrait parler de richesse sonore et de musicalité plutôt que de technique basique. Alex Arellano pousse la batterie dans ses derniers retranchements, non pas en explosant un record de vitesse, mais plutôt en offrant à cet instrument un langage, un sensibilité qui lui manque tant. Pour ce faire il occupe totalement l'instrument, et brode un tissu sonore d'une rare densité, qui puise sa force dans un jeu de cymbale époustouflant. David Gallegos, guitariste du groupe, est une autre figure marquante qui fait mouche à chaque solo (à la fois mélodique et technique) tout en apportant une bonne dose d'originalité, et de musicalité grace aux irruptions acoustiques. Le chanteur, Chris Salinas n'est pas en reste, presque un clone de Goeff Tate, une voix puissante, aigüe, qui surplombe brillament cette divine cacophonie. Ajoutons à cela un très bon bassiste, une production tout à fait en cohérence avec l'approche musicale du groupe, où chaque instrument s'écoute distinctement (ce qui permet surtout de restituer toute la finesse de la batterie - ce qui fait défaut dans leur deuxième album).

Eyes Of The Oracle est un chef d'oeuvre absolu, une sorte de Perfect Symmetry plus technique et plus complexe (à ce propos Alex Arellano a un jeu similaire à celui de Zonder mais pousser à son paroxysme), qui, une fois apprivoisé éclipsera sans mal les autres groupes du genre.













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