ANNIHILATOR ou le Jeff Waters Band. Produit, enregistré, composé, écrit par Jeff Waters, "Schizo Deluxe" tient toutes ses promesses.
On retrouve ce qui fait la patte de la formation canadienne : des riffs incisifs avec des mélodies en béton armé. "Maximum Satan", "Warbird", "Too Far Gone" sont dans la plus pure tradition d’un Thrash Metal mêlant violence et finesse.
Jeff Waters est un artiste inspiré et nous le prouve encore une fois avec des compositions extrêmes comme "Drive" (certainement le titre le plus rapide du groupe), "Plasma Zombies", "Invite It" et des plages plus calmes et ambiancées que sont "Clare" et "Something Witchy" incluant un solo ébouriffant.
Le seul titre qui pêche est "Pride" avec un refrain Néo Metal du plus mauvais effet et qui tombe comme un cheveu sur la soupe sur une composition par ailleurs des plus réussie. Comme par hasard, c’est le seul titre ou un autre membre que Jeff Waters (le chanteur David Padden) participe à la composition. Dommage de rater le sans-faute de si peu.
Ce qui est également dommageable sont les multiples fioritures qui sont censées agrémenter les titres comme les petites introductions placées au début de la majorité des titres ou des “délires“ qui sont fort dispensables, comme le hurlement prolongé à la fin de "Warbird" (quel dommage car il s’agit du meilleur morceau de l’album) ou les hululements qui concluent "Something Witchy".
J’aurais bien aimé, également, que figurent dans le livret les paroles du bonus track "Weapon X".
Les deux démos qui concluent l’album ("I Am In Command" et "Annihilator") ne présentent, à mes yeux, aucun intérêt.
Si je paye un CD, ce n’est pas pour entendre des versions au son pourri. Lorsque je fais tourner le CD en mode repeat, je suis obligé de presser deux fois next sur la télécommande : ça fait chier, et programmer est trop long. J’en ai plein le cul de ces titres additionnels qui polluent les albums studios.
Mais ne mégotons pas : il s’agit d’un album de Thrash Metal qui s’avère de très bonne facture même si parfois on sent que Jeff Waters manque d’un peu de recul et ne parvient pas toujours à éviter quelques fautes de goût.
