Depuis toutes ces années, je n'avais jamais vraiment écouté RUSH. Parce que d'autres priorités, parce que le Prog a quand même tendance à me faire chier, parce j'avais le souvenir des têtes de geek des musiciens et j'avais peur que leur musique leur ressemble.
Bon... Finalement, après plusieurs écoutes, je n'avais pas tort, mais je suis plus nuancé.
Dans le positif, cet album, essentiel dans la disco manifestement, est court, ce qui est un vrai point positif et à part le dernier titre, n'est pas encombré de morceaux longs pour être longs, à tiroir, parce que c'est plus intelligent qu'un morceau des RAMONES... Après, il faut avouer que ça joue bien, chaque musicos connaît son instrument et sait en tirer à peu près n'importe quoi, tout en jouant vraiment en groupe. Il y a quelques bon titres, également, bien écrits.
Après, voilà... Que recherche t'on quand on écoute de la musique ? Ça peut être de la mélodie, ça peut être de la puissance, de l’énergie, de la transe, du contemplatif, des larmes, de la colère, de la joie etc. Et là, force est de constater que RUSH ne transmet pas grand chose. Classé dans la catégorie 'Hard Rock', cet album est pourtant dépourvu de toute puissance et de toute énergie. C'est pas grave en soi, une erreur de classement arrive, et c'est peut être un groupe Pop qui saura rivaliser avec les KINKS, GRANDADDY, que sais-je. Et bien non, pas beaucoup de mélodies in fine et aucune grande mélodie... C'est pas grave en soi, une erreur de classement arrive et c'est peut-être un album de Jazz, un truc qui groove velu, qui swingue ou qui contemple et qui fait la nique au "Head Hunters" d'Herbie HANCOCK, à Charles MINGUS, ou à Keith JARRETT. Et ben non, le Rock N'Roll de RUSH rolle comme une enclume dans un bain d'huile de tournesol...
Je crois que RUSH est un groupe de musiciens pour les musiciens ou pour ceux qui aiment l'idée d'y être associés, par envie, par esprit de clan, par snobisme parfois. Peut-être est ce d'ailleurs pour cela qu'il s'agit d'un groupe étiqueté 'Prog'