Jamais LED ZEPPELIN, ni BLACK SABBATH n’ont été capables de sortir un live de la trempe de “Made In Japan“.
“The Song Remain The Same“ est assez plat (on entend quasiment pas le public) et “Live At Last“ est tout bonnement catastrophique.
Bien sûr, vous pourrez me rétorquer qu’il y a “How The West Was Won“ et “Past Lives“ et il est certain que ces albums live font honneur à ces deux monstres, mais ils sont sortis pendant les années 2000, c’est-à-dire totalement hors contexte, voilà pourquoi je n’hésite pas à dire que “Made In Japan“ est très certainement le meilleur live sorti dans les seventies.
Quant à KISS, SCORPIONS, et AEROSMITH, bien qu’excellents, leurs live sont à mille lieux de la qualité de “Made In Japan“. Mon opinion est que la seule formation à avoir réussi à approcher ce mythe est GRAN FUNK RAILOAD avec son “Live Album“ sorti en 1971.
Sorti dans la foulée de l’exceptionnel album studio “Machine Head“, “Made In Japan“ transcende tous les titres qui prennent une dimension bien supérieure à leur version studio.
Tous les membres de DEEP PURPLE semblent en transe et emmènent l’auditeur et le public très, très loin. La technique de tous les musiciens est totalement au service des mélodies et on a l’impression qu’ils sont emportés par leur élan.
Parfois on sent que Ian Gillan perd le contrôle de lui-même en criant tel un possédé et j’ai ressenti une certaine gêne comme quand on se retrouve devant les hurlements d’une personne qui a perdu la raison. D’ailleurs, je pense que le public ressent cette gêne et le manifeste par les rires hésitants de certains spectateurs à la fin de “Strange Kind Of Women“.
Ce concert se termine par “Space Truckin’“ et le public complètement déboussolé semble ne plus savoir quand applaudir car pris à contre-pied par la fin du morceau. Le silence semble interminable.
Le seul élément négatif concernant ce live est la césure entre les titres mais ceux-ci sont interprétés à un tel niveau que l’on n’y pense absolument pas.
Certainement un des deux, trois plus grands album live de toute l’histoire du Hard Rock.