Quel superbe album que voilà. De longs et imposant murs de guitares, très envahissants, qui couvrent un chant incompréhensible (bien qu'en français) et rêveur, faisant beaucoup penser au shoegaze. Du "black metal shoegazing" pourrait-on dire, même s'il est difficile de classer ALCEST dans un genre bien défini. Et c'est sûrement une des choses qui fait de cet album un petit chef-d'œuvre. Accessible, étrange et émouvant, dur de résister à ces mélodies tristes et travaillées, ces notes pures de guitares acoustiques superbes ("Ciel Errant") et cette voix mystique qui fascine totalement. Une ode à la mélancolie et la nostalgie des souvenirs d'enfance (le thème évoqué). Le petit défaut que je pourrais dénoter serait qu'il n'y a que 6 pistes, et qu'elles ont tendance à un peu se ressembler, hormis la dernière, plus décalée et "folk", comme pour conclure cet album sur une note d'optimisme. Vraiment une excellente surprise pour moi, en attendant le prochain album qui aura la lourde tâche de faire au moins aussi bien.