Après avoir écouté deux fois "A View..." avec la consternation qui s'ensuit, je me suis reparfumé, pour la première fois depuis de nombreux mois, ce disque que j'ai à l'époque eu du mal à approvoiser.
Ce n'est même plus une victoire par KO, c'est de l'humiliation.
Prenez la face 4 : DT pourra-t-il refaire un "Scarred" ? Avec ce mélange de subtilité et de shred taré (mais bon sang ce troisième solo, les notes parfaites au moment parfait), ce break avec LaBrie en transe, ce final asymétrique qui n'a d'égal que "Deliverance" d'OPETH, ce son massif mais qui ne prend pas la tête...
...Et plus grave, pourra-t-il refaire un "Space-Dye Vest" ? Jamais. Ja-mais. Un titre immense, et unique.
...Et encore plus grave, revenons à la fin de la face 3, avec "une chanson commerciale à la U2". Certes, mais le U2 de "The Unforgettable Fire" en mode épique et transcendé. Si vous avez le blu-ray de la tournée 2013, quand vous entendez la réaction du public à l'intro de "Lifting Shadows", c'est de l'hystérie. Méritée.
Le moins bon titre de cet album, et je pense que tout le monde sera d'accord le groupe compris, est "Caught In A Web". Voilà. Vous écoutez ce titre, et juste derrière vous vous parfumez "The Alien" / "Answering The Call" / "Awaken The Master"... On n'est pas dans la même confiture. C'est triste.
Le retour de Portnoy, non pas seulement comme batteur mais surtout co-songwriter, serait peut-être la dernière chance. Peut-être, je n'en suis pas sûr du tout.
Disons qu'à ce niveau de baisse de régime (ils ont gagné un Grammy avec "The Alien", ce qui n'est somme toute pas étonnant vu le niveau des Grammies), autant tenter.
