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Cradle Of Filth
Cruelty And The Beast - Re-mistressed
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le 22 Janvier 2022 par CHIPSTOUILLE

Je n'ai jamais compris cette histoire de production mal foutue... "Cruelty And The Beast", l'original, possède l'immense qualité d'être une porte d'entrée pour rentrer dans le Metal Extrême. Pour faire passer la pilule des vocaux de truie de Dani Filth, on nous avait atténué la batterie. L'album fonctionnait très bien ainsi. Cela ne sonne pas comme une gamelle... Ce n'est pas "St Anger" non plus. Du carton, oui, à la limite, mais ce n'était pas un son de gamelle, faut pas pousser. Pas grave, si ?

On nous a donc ici remis la batterie au premier plan, comme George Lucas n'a pas pu s'empêcher de foutre des vaisseaux numériques en surplus partout dans ses différentes refontes de Star Wars. Est-ce réellement un mieux ? C'est différent, pas mauvais, juste différent. Mais Nicholas Barker passe beaucoup de temps à nous faire du blast beat triggé sans grand intérêt. Il nous place quelques variations et breaks ici et là bien sentis (c'est pas RHAPSODY non plus...), mais on n'est pas au niveau d'un Gene Hoglan ou Dave Lombardo, voire Hellhammer (et je ne vous parle même pas de Martin Lopez...). Passé trois titres de cette nouvelle version, on oublie déjà cette différence de production. On a en effet l'impression d'être revenu par instants sur "Dusk And Her Embrace". Mais la prod de cet album n'était pas folichonne non plus. Quelques très rares chœurs féminins ajoutés ne sont pas de refus. Le piano se fait remarquer sur "Beneath The Howling Stars", pas dégueu.

Mais où sont passés les nappes de claviers derrière tout ce boucan ? Les claviers de Lecter sont l'âme de "Cruelty And The Beast", sa plus grande qualité. La raison pour laquelle "Cruelty..." n'a jamais pu être dépassé. Le break de "Desire In Violent Overture" sans son orgue ? Ce passage de "The Twisted Nails Of Faith" qui se transforme en speech sur concert de mitraillette ? L'attaque introductive désormais foirée de "Lustmord And Wargasm" ? Quand on entend bien les claviers comme sur "Portrait Of The Dead Countess", on a l'impression qu'on nous a noyé le poisson. Il y a bien quelques rares instants où ils sont remis un peu plus en avant. Mais sur une majorité de l'album, tout fout l'camp !

C'est sûr que désormais, on entend bien la batterie.
Mais si c'était pour nous étouffer les claviers comme ça six pieds sous terre, aucun intérêt.

En définitive, il y a un peu de mieux (quelques guitares relevées, aussi) et surtout beaucoup de moins bien. Je crois d'ailleurs qu'à l'écoute de tout ça, je viens de mettre le doigt sur ce qui me gêne le plus dans les trois derniers albums (en effet, Martin Škaroupka, on l'entend bien aussi !). C'est fou comme une batterie trop envahissante peut faire du tort à de bonnes compositions.

Je précise aussi que je n'ai rien contre les remix/remaster dans l'absolu. "So Far So Good So What" de MEGADETH avait bien besoin du sien, même chose pour le premier IRON MAIDEN. La cité des nuages de l'empire contre-attaque aussi a quand même plus de gueule depuis la version de 97, même si Han shot first, mais ça on s'en fout.

le 02 Février 2020 par VALANDRYL


On ne va pas parler de la qualité de l'album, qui reste un sommet du genre.

Mais ce remix, c'est juste non. "Cruelty" c'est avant tout un disque basé sur l'ambiance gothique. Le côté Black Metal ? Assez secondaire en vérité. Et sur ce remix, des nappes de clavier ont disparu, et le clavier a plus généralement été poussé en arrière plan. L'exemple le plus flagrant : le début de "Lustmord And Wargasm", qui y perd tout son sel.
Le côté Metal a été poussé en avant, les guitares sont plus dominantes et la batterie sonne à mon sens moins organique.

Bref, pour moi un remix totalement foiré.

le 27 Janvier 2020 par NORTHMATHR


À toute remastérisation sa polémique, et ce "Cruelty And The Beast Re-Mistressed" n'y échappera pas, ce qui est normal compte-tenu l'importance du LP original (rappelez-vous par exemple les remasterisations épouvantables des premiers MEGADETH). Pour ma part c'est un ici succès total qui redonne à l'album un second souffle plus que salutaire. Le dépoussiérage est tel qu'on a l'impression de se prendre une enclume dans la gueule dès l'arrivée de "Thirteen Autumns And A Widow". L'écart avec le son original est impressionnant, notamment cette batterie carton devenue juste parfaite sur ce "Re-Mistressed". On y redécouvre donc "Cruelty..." qui gagne en profondeur, en clarté et en puissance, et ça fait un bien fou, je trouve.

le 26 Janvier 2020 par CRASHEI


Allez, je me porte à faux avec les précédents commentaires, histoire de présenter un autre son de cloche.
Non je n'ai pas aimé "Cruelty..." à l'époque et je n'ai jamais compris comment ce disque pouvait avoir (quasi instantanément) acquis cet aura d'album culte.
Et disons le tout de suite, la prod bien pourrie y était pour beaucoup.
Mon Dieu cette batterie infecte, ces claviers en plastique et cette ambiance sans relief ni profondeur !

Donc quand cette réédition à vu le jour, j'avoue avoir été curieux et...
Ma foi, c'est pas mal. Je ne suis toujours pas totalement réconcilié avec cet album, que je trouve plutôt faible, mais au moins je ne serre plus les dents de douleur à son écoute.

Au final, je trouve cette sortie plutôt intéressante pour quelqu'un comme moi, d'autant plus que je l'avais toujours souhaitée cette version. Je pensais même à l'époque qu'ils feraient un réenregistrement. Finalement c'est un remaster, why not!

Au final c'est cool, on à le choix : les aficionados de la version d'origine peuvent toujours l'écouter (c'est leur droit) et moi je peux enfin apprécier un peu plus cet album sans avoir à rendre mon dîner.

Au final, c'est du tout bon. Bonne initiative.




le 25 Janvier 2020 par JULIEN G.


Cet album culte méritait un remaster tant le son était mauvais.
J’adore les compos mais j’ai toujours été gêné par la batterie façon casseroles et le manque de puissance et de profondeur de façon générale.

Je trouve que les chansons ne sont pas dénaturées, au contraire. Je prends un plaisir total maintenant.
Les guitares sont plus acérées et la basse donne du corps. Barker est dignement mis en valeur.

Opération réussie !













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